Ignorer la navigation
France

Propriété effective (FR0009)

Vue d’ensemble

D'un coup d'œil

Plan d'action: France, Premier plan d'action, 2015-2017

Cycle du plan d'action : 2015

Statut:

Institutions

Institution chef de file : ministère de la Justice ; Ministère des Finances et des Comptes Publics ; Ministère de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique

Institution(s) de soutien : NA

Domaines politiques

Lutte contre la corruption et intégrité, Loi Beneficial Ownership, Ouverture fiscale, Secteur privé, Taxe estimée

Revue IRM

Rapport IRM: Rapport de fin de période France 2015-2017, France Rapport d'avancement à mi-parcours 2015-2017

Premiers résultats : marginaux

Conception i

Vérifiable : Oui

Pertinent pour les valeurs OGP : Oui

Ambition (voir définition): Haut

Implémentation i

Achèvement:

Description

ENJEUX La connaissance des clients et des bénéficiaires d’activités financières est l’un des piliers de la lutte contre le blanchiment d’argent, la corruption et l’évasion fiscale. Il permet de détecter des opérations atypiques pouvant être liées à des transactions criminelles. Les bénéficiaires effectifs des personnes morales, tels que définis à l'article L561-2-2 du code monétaire et financier, sont "les personnes physiques qui, directement ou indirectement, contrôlent le client, ou la personne pour qui une transaction est effectuée ou une activité est réalisée ". La transparence sur les bénéficiaires effectifs peut améliorer la transparence globale des sociétés écrans et des fiducies et lutter contre le blanchiment de capitaux, la corruption et l'évasion fiscale.

CONTEXTE ET OBJECTIF En février, 5th 2013, la Commission européenne a présenté un projet de directive sur la prévention de l'utilisation du système financier pour le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, connue sous le nom de "4th" directive anti-blanchiment d'argent ". Il a été officiellement publié en juin 5th 2015. Dans le cadre des négociations sur cette directive, un accord a été conclu le 16th 2014 de décembre sur la question des bénéficiaires effectifs. Il spécifie la création d'un registre central par État membre, avec un accès progressif (c'est-à-dire sans aucune restriction pour les autorités compétentes et les organismes de surveillance financière, dans le cadre de leurs compétences en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme pour les entités assujetties, et à la condition d'un intérêt légitime pour des tiers tels que des ONG et des journalistes). Selon l'accord de décembre 16th 2014, le texte ouvre la possibilité à un État membre, dans sa réglementation nationale, de rendre l'accès à ce registre central entièrement ouvert (considérant n ° 15 de la directive, article 30 §3 qui cite un « registre public "à titre d'exemple). Publiée le juin 5th 2015, cette directive devra être transposée dans un délai de deux ans à compter de sa publication, avec un choix de procédures d'accès au registre pour les États membres. Afin d'améliorer cette transparence, il est proposé de rendre obligatoire l'identification des propriétaires véritables de sociétés et d'autres personnes morales enregistrées en France, de centraliser ces informations dans un registre et de les rendre largement accessibles.

ROADMAP
• Utiliser un registre centralisé, composé de diverses données, y compris des données du registre public central français des sociétés appelé Registre du commerce et des sociétés (RCS), afin de conserver et de fournir un accès largement ouvert à des informations adéquates, précises et actualisées sur: aux bénéficiaires effectifs de sociétés et autres entités juridiques, conformément à la nouvelle directive 4 sur la prévention de l'utilisation du système financier aux fins de la prévention du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme

Résumé du statut de fin de session IRM

7. Identifier les bénéficiaires effectifs des personnes morales enregistrées en France

Texte d'engagement:

Identifiez les bénéficiaires effectifs des personnes morales enregistrées en France.

ROADMAP

Utiliser un registre centralisé, composé de diverses données, y compris des données du registre public central français des sociétés appelé Registre du commerce et des sociétés (RCS), afin de conserver et de fournir un accès largement ouvert à des informations adéquates, précises et actualisées sur les avantages. aux propriétaires de sociétés et autres entités juridiques, conformément à la nouvelle directive 4 sur la prévention de l'utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme

Note éditoriale:Ceci est une version partielle du texte d'engagement. Pour le texte de l'engagement complet, veuillez consulter le plan d'action national de la France: https://bit.ly/2MTYhsR.

Institutions responsables: Ministère de la Justice; Ministère des finances et des comptes publics; Ministère de l'économie, de l'industrie et du numérique

Institution (s) de soutien: N/D

Date de début: Non Précisé 

Date de fin: Non Précisé

But de l'engagement

Cet engagement visait à créer, publier et ouvrir un registre centralisé de la propriété réelle à la fois pour les entreprises et les fiducies.[Note68: Art. L. 561-2-2 du Code monétaire et financier définit le bénéficiaire effectif comme «la personne physique qui contrôle directement ou indirectement le client ou la personne physique pour le compte de laquelle une transaction ou une activité est menée».  La création d'un registre incluant les bénéficiaires effectifs des sociétés découle d'une série d'engagements nationaux et internationaux en matière de blanchiment d'argent, d'évasion fiscale et de corruption, tels que la quatrième directive de l'UE sur la lutte contre le blanchiment d'argent adoptée en octobre 2014. Cet engagement concernait des informations qui n’étaient pas disponibles auparavant dans un référentiel central en France et encore moins rendues publiques.

Un certain nombre d'aspects de cet engagement, ainsi que des accords internationaux pertinents, restent flous, tels que la restriction potentielle de l'UE pour les personnes ayant un «intérêt légitime». De même, l'engagement stipule que l'accès sera «largement ouvert», ce qui n'est toujours pas satisfaisant pour certaines parties prenantes de la société civile qui soulignent l'importance de l'accès de ce registre à un accès public. Néanmoins, étant donné que ces informations n’étaient pas disponibles auparavant dans un référentiel central en France, encore moins disponibles pour une publication externe, si elles sont pleinement mises en œuvre, les données publiées par les deux registres contribueront de manière significative à améliorer la transparence de la propriété effective des sociétés enregistrées en France.

Statut

Mi-parcours: limité

La réalisation de cet engagement a été considérée comme limitée à moyen terme. En juillet 2016, un registre public des approbations a été créé avec des données sur les approbations 16,000. Le registre a été suspendu par la Cour constitutionnelle en octobre 2016, à la suite d'une plainte judiciaire pour violation de la vie privée. Après une tentative infructueuse de création d’un registre public des bénéficiaires effectifs pour les fiducies, aucun des registres n’était disponible au moment de la rédaction du rapport à mi-parcours (décembre 2016).

Infogreffe, l'entité responsable du registre du commerce et des sociétés, a publié des jeux de données au format Open Data. Les parties prenantes ont noté qu'il manquait des informations importantes telles que le nom du dirigeant de la société et le nombre de sociétés enregistrées en France. Il y a aussi des problèmes avec la qualité des données. Transparency International France a signalé que les données clés n'étaient pas définies. Les données n'étaient disponibles qu'en format PDF ou image et n'étaient pas normalisées.

Fin du terme: substantiel

Au cours de la deuxième année, le gouvernement a pris des mesures pour résoudre les problèmes de confidentialité recensés dans la décision de la Cour constitutionnelle 2016 d'octobre et pour identifier les bénéficiaires effectifs d'entités juridiques enregistrées en France. Les décrets d'application révisés adoptés au cours de la deuxième année fixent des délais et des exigences pour la création de deux registres énumérant les propriétaires véritables des personnes morales et des trusts, respectivement.[Note69: équipe Etalab, communication personnelle avec un chercheur en IRM, 23 Oct. 2017.] Le délai pour se conformer aux nouvelles exigences est en dehors de la période de révision et comme aucun des deux registres ne sera ouvert au public, il est impossible d'évaluer le niveau de conformité. Le décret n ° 2017-1094 répertorie toutefois les personnes et entités ayant accès aux informations contenues dans les registres.[Note70: La liste comprend, sans toutefois s'y limiter, les juges, les fonctionnaires des douanes, les fonctionnaires de la direction générale des finances publiques, les responsables de l'application de la loi] Le chercheur de l'IRM estime donc que cet engagement est en grande partie réalisé.

Suite à la décision de la Cour constitutionnelle d'octobre 2016, déclarant inconstitutionnel le deuxième paragraphe de l'article 1649 AB, l'article a été remplacé par l'article 10 du décret no. 2016-1635 du 1er décembre 2016, qui transpose et met en œuvre les dispositions de la quatrième directive anti-blanchiment de l'UE (Directive UE 2015/849, 20 mai 2015) en droit interne français. Le décret crée un registre des bénéficiaires effectifs pour les établissements de crédit, les établissements de monnaie électronique et les intermédiaires bancaires. La liste complète des entités se trouve dans le décret no. 2016-1635, article 2. Le décret impose aux sociétés et groupes de sociétés français et étrangers d'identifier et d'enregistrer leurs bénéficiaires effectifs ultimes avant le 1er août 2017 pour les nouvelles sociétés et le 1er avril 2018 pour les sociétés existantes.

Le décret résout également le problème de la protection de la vie privée identifié par la décision de la Cour constitutionnelle en précisant que les registres des bénéficiaires effectifs ne seront pas ouverts au public, mais seront accessibles aux personnes et entités énumérées dans le décret n ° 2017-1094 du 12 de juin 2017 lorsque agissant conformément à leurs pouvoirs autorisés. Les citoyens justifiant d'un intérêt légitime dans l'information peuvent demander l'accès au registre par le biais d'une ordonnance judiciaire.[Note71: Infogreffe, Registre des bénéficiaires effectifs (Infogreffe, 25 Jul 2017), https://www.infogreffe.com/registre-des-beneficiaires-effectifs (consulté sur 28 September 2017).] Au cours d'un entretien, l'équipe d'Etalab a indiqué que la jurisprudence clarifierait ce que l'on entend par «justifier l'intérêt légitime».

Deux textes traitent actuellement de la question de la propriété effective: la loi n ° 2016-1691, appelée loi Sapin II, a adopté le 9 décembre 2016 et le décret n ° 2016-1635 a adopté le 1 décembre 2016. Il existe donc deux lois qui fournissent des indications sur la propriété effective et peuvent créer de la confusion. Etalab a précisé que le décret n ° 2016-1635 et le décret correspondant n ° 2017-1094 du 12 de juin 2017 étaient la norme à appliquer.

At-il ouvert le gouvernement?

Accès à l'information: marginal

Les informations sur les bénéficiaires effectifs n'étaient pas disponibles dans un référentiel central en France. Cet engagement représente donc une amélioration significative dans l'identification des bénéficiaires effectifs. L'engagement stipule que le registre devrait fournir un «accès largement ouvert». La déclaration initiale est ambiguë et il est donc difficile d'évaluer le système sélectionné par rapport à l'objectif initial du plan d'action national. Cependant, il est clair que le registre de propriété effective envisagé serait largement ouvert au public. Malgré les préoccupations légitimes soulevées par la Cour constitutionnelle en matière de protection de la vie privée, le fait que le public n’a pas accès à des informations centralisées fait qu’il est difficile de considérer que ces activités ont considérablement ouvert la pratique gouvernementale dans ce domaine politique. En tant que tel, cet engagement a ouvert marginalement le gouvernement en matière d'accès à l'information.

Ordonnance no. 2016-1635 et la loi n ° 2016-1691 imposent aux sociétés et aux trusts de communiquer des informations sur leurs bénéficiaires effectifs au tribunal de commerce. C'est un progrès dans la lutte de la France contre le blanchiment d'argent et l'évasion fiscale. La directive européenne 2015 / 849 / UE encourage les États membres à fournir un large accès aux informations contenues dans le registre, mais le cadre juridique en France ne permet l'accès qu'à un groupe restreint d'entités. Les citoyens ayant un intérêt légitime dans l'information sont tenus de demander l'accès à cette information par le biais d'une ordonnance judiciaire. L'ambiguïté du terme «intérêt légitime» rend difficile de comprendre qui est autorisé à faire une demande d'accès.

Reportés?

Cet engagement n'a pas été reporté dans le prochain plan d'action.


Engagements

Open Government Partnership