Protéger contre les conflits d'intérêts (FR0026)
Aperçu
D'un coup d'œil
Plan d'action: France, Premier plan d'action, 2015-2017
Cycle du plan d'action : 2015
Statut:
Institutions
Institution chef de file : Ministère de la Décentralisation et de la Fonction Publique
Institution(s) de soutien : NA
Domaines politiques
Lutte contre la corruption et intégrité, Les conflits d'intérêts, Législation, Protections des dénonciateursRevue IRM
Rapport IRM: Rapport de fin de période France 2015-2017, France Rapport d'avancement à mi-parcours 2015-2017
Premiers résultats : Majeur
Design i
Vérifiable : Oui
Pertinent pour les valeurs OGP : Oui
Ambition (voir définition): Haut
Implémentation i
Description
ENJEUX L'importance accordée au comportement exemplaire des agents publics dans leurs actions quotidiennes d'intérêt général est un élément essentiel du modèle républicain français. La transposition des mesures relatives à la transparence de la vie publique à un agent public élargira encore davantage l’exemplarité dans la fonction publique et les obligations énoncées dans le statut général des fonctionnaires. Un système sera également mis en place pour protéger les fonctionnaires agissant de bonne foi afin de signaler l’existence d’un conflit d’intérêts.
CONTEXTE ET OBJECTIF
Plus de trente ans après l’adoption du projet de loi 13 1983 de juillet, le projet de loi sur l’éthique, les droits et les obligations des fonctionnaires 36, une fois adopté, actualisera et complétera les principes fondamentaux du statut général des fonctionnaires. En particulier, il vise à appliquer aux fonctionnaires et aux membres des juridictions administratives et financières des mécanismes de prévention des conflits d'intérêts détaillés dans le projet de loi sur la transparence dans la vie publique. Les fonctionnaires et les magistrats administratifs et financiers les plus exposés seront donc tenus de compléter les déclarations d’intérêts avant leur nomination. Les informations sur leurs avoirs seront transmises à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Une obligation de prévenir et de résoudre tout conflit d'intérêts sera également instituée. Un mécanisme de compensation a été mis en place et un système de «mandat de gestion» deviendra obligatoire pour les agents particulièrement concernés. Enfin, un mécanisme de protection a été introduit dans le statut général des fonctionnaires pour permettre à un agent agissant de bonne foi de signaler l’existence d’un conflit d’intérêts sans craindre de représailles. Le projet de loi consacre donc le rôle actif que doivent jouer chaque agent et agent de droit public de droit public et non permanent dans la prévention des conflits d'intérêts: chaque agent doit être le premier gardien des principes éthiques inhérents à la fonction de fonctionnaire. Cette responsabilité de chaque agent public dans la prévention des conflits d'intérêts complète une approche qui, jusqu'à présent, était sous la seule responsabilité des autorités supérieures des agents exposés au risque.
ROADMAP
• Nommer un responsable, un service ou une personne morale de droit public afin de fournir à ses agents placés sous leur autorité tous les conseils pertinents concernant le respect des obligations et des principes en matière d'éthique.
• Introduire des dispositions légales pour mieux prévenir les conflits d’intérêts et protéger les fonctionnaires
- Mettre en place un système permettant aux agents chargés de certaines fonctions de déclarer leurs intérêts
- renforcer et élargir le domaine de compétence du comité d'éthique, qui sera étendu à la prévention des conflits d'intérêts et renforcé dans le domaine du contrôle du passage des fonctionnaires au secteur privé
- Introduire un mécanisme de protection dans le statut général des fonctionnaires, afin de permettre à un agent agissant de bonne foi de signaler l'existence d'un conflit d'intérêts sans craindre de représailles
Résumé du statut de fin de session IRM
✪23. Responsabiliser et protéger les agents publics dans la prévention des conflits d'intérêts
Texte d'engagement:
ROADMAP
§ Nommer un responsable, un service ou une personne morale de droit public afin de fournir à ses agents placés sous leur autorité tous les conseils pertinents concernant le respect des obligations et des principes en matière d'éthique
§ Introduire des dispositions légales pour mieux prévenir les conflits d'intérêts et protéger les fonctionnaires
- Mettre en place un système permettant aux agents chargés de certaines fonctions de déclarer leurs intérêts
- renforcer et élargir le domaine de compétence du comité d'éthique, qui sera étendu à la prévention des conflits d'intérêts et renforcé dans le domaine du contrôle du passage des fonctionnaires au secteur privé
- Introduire un mécanisme de protection dans le statut général des fonctionnaires, afin de permettre à un agent agissant de bonne foi de signaler l'existence d'un conflit d'intérêts sans craindre de représailles
Institution responsable: Ministère de l'action publique et des comptes
Institution (s) de soutien: N/D
Date de début: Non spécifié
Date de fin: Non spécifié
But de l'engagement
Cet engagement visait à actualiser les droits et obligations éthiques des fonctionnaires et à renforcer les mesures préventives contre les conflits d'intérêts. Cet engagement s’appuie sur les efforts déployés récemment pour renforcer la transparence, tels que les lois sur la transparence dans la vie publique adoptées par 11 October 2013. L'engagement a trois objectifs principaux: (i) aider les fonctionnaires à fournir des conseils en matière d'éthique; (ii) l'extension des obligations de déclaration d'intérêts et d'actifs; et (iii) l'introduction d'un mécanisme de protection des lanceurs d'alerte. Cet engagement crée un conseiller en éthique dans tous les ministères et étend le pouvoir de la commission de l'éthique pour assurer la stabilité de ces nouveaux postes et créer un nouveau rôle consultatif concernant les codes de conduite pour les services publics. Cet engagement promet une innovation juridique: modifier le statut des fonctionnaires afin de mettre en valeur six valeurs fondamentales (dignité, équité, intégrité, probité, neutralité et séparation de l'Église et de l'État); introduire des mesures préventives contre les conflits d'intérêts; et l'élargissement de la protection des lanceurs d'alerte aux fonctionnaires signalant des conflits d'intérêts.
Statut
Mi-parcours: Terminé
Cet engagement a été achevé à mi-parcours. La promulgation de la loi n ° 2016-483 en avril 2016 sur l'éthique, les droits et les devoirs des fonctionnaires contient des dispositions sur: (i) la définition du conflit d'intérêts et le devoir des fonctionnaires de les prévenir; (ii) l'extension de la protection des lanceurs d'alerte aux conflits d'intérêts; (iii) la déclaration obligatoire des biens et des intérêts de certains hauts fonctionnaires; (iv) l'extension du pouvoir de la commission d'éthique pour assurer la stabilité des conseils en matière de code d'éthique destinés aux services publics; et (v) la création d'un poste de conseiller en éthique dans toutes les administrations nationales et locales. Le rapport de mi-parcours n'a pas permis d'évaluer l'application de la loi, car celle-ci était en dehors de son calendrier. Les décrets n ° 2016-1967, n ° 2016-1968, n ° 2017-105 et n ° 2017-519 précisent la manière dont la loi sera appliquée. Pour plus d'informations, veuillez consulter le rapport de mi-parcours IRM.[Note164: Mécanisme d’établissement de rapports indépendant, France Rapport d’étape (OGP, 2017), https://www.opengovpartnership.org/wp-content/uploads/2001/01/France_Progress-Report_2015-2017.pdf.]
Selon l'auto-évaluation du gouvernement, le gouvernement considère que la première étape de sa feuille de route (conseillers en éthique) est terminée. Le deuxième jalon, comprenant les déclarations des fonctionnaires, l’autorité élargie de la commission de déontologie et la protection des lanceurs d’alerte, doit être mis en œuvre de manière substantielle. Le gouvernement a publié quatre décrets précisant les modalités d'application de la loi.
Le décret n ° 2017-519, qui introduit des conseillers en éthique dans les administrations nationales et locales, précise que le conseiller en éthique peut être (i) un ou plusieurs individu (s) travaillant actuellement ou précédemment pour l'administration; ii) un comité composé de personnes internes ou externes à l'administration dont les prérogatives sont définies par le chef de l'administration; ou (iii) un partage de la fonction entre plusieurs administrations. Le chercheur de l'IRM n'a pas trouvé suffisamment d'informations publiques pour déterminer si ces conseillers en éthique avaient été nommés au moment de la rédaction du présent rapport (2017 de septembre à octobre).
Les décrets n ° 2016-1967 et n ° 2016-1968 fournissent une liste des fonctionnaires ciblés, tels que les directeurs généraux des administrations nationales, les responsables des achats au ministère et les secrétaires généraux aux affaires régionales, tenus de déclarer leurs intérêts et leurs avoirs.[Note165: Décret 2016-1967, chapitre 1 et articles 1 - 5 du décret 2016-1968.] La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) note que le principal changement apporté à la loi d'avril 2016 concerne l'établissement d'obligations et de mécanismes de contrôle proportionnels au degré d'exposition des fonctionnaires à des conflits d'intérêts. La loi 11 d'octobre 2013 impose aux élus de déposer leurs déclarations auprès du HATVP; La loi 20 du mois d'avril 2016 rend cette exigence plus personnelle, obligeant les fonctionnaires à déposer leurs déclarations auprès de leur supérieur hiérarchique et à ne les envoyer au HATVP qu'en cas de doute.[Note166: Gabriel Poifoulot, Probité de la vie publique: vers une harmonisation du cadre déontologique applicable à l’ensemble des responsables publics (HATVP, 28 Jul. 2016), http://www.hatvp.fr/presse/vers-une-harmonisation-du-cadre-deontologique-applicable-a-lensemble-des-responsables-publics/ (consulté 11 Sept. 2017).] La loi a également autorisé le HATVP et la commission d'éthique à échanger des informations et les dirigeants de ces agences ont signé un protocole visant à renforcer leur collaboration sur 27 September 2017.[Note167: HATVP, La Haute Autorité et la Commission de déontologie renforçant leurs relations (HATVP, sept. 2017), http://www.hatvp.fr/presse/la-haute-autorite-et-la-commission-de-deontologie-renforcent-leurs-relations/.]
Le décret n ° 2017-105 étend les responsabilités et les compétences de la commission d'éthique et en modifie la composition. À la suite de ce décret, la commission d'éthique est désormais autorisée à examiner un fonctionnaire public quittant la fonction publique pour travailler dans le secteur privé, le secteur public concurrentiel (service public concurrent).), ou pour créer leur propre entreprise. L’examen de ces affaires par la commission d’éthique est maintenant obligatoire, à la suite de quoi la commission statue dans un délai de deux mois.[Note168: Commission de déontologie de la fonction publique, Rapport d'activitié 2015 Accès du personnel au secteur privé Rapport au Premier ministre (consulté 11 sept. 2017), https://www.fonction-publique.gouv.fr/files/files/publications/coll_outils_de_la_GRH/deontologie/2015-rapport-deontologie.pdf.] Ce jugement est obligatoire si la commission exprime des réserves ou juge le cas incompatible avec les normes éthiques.[Note169: Les centres de gestion de la fonction publique territoriale de Bretagne, Analyse détaillée de la loi déontologie Impacts statutaires - FPT (10 Oct. 2016), https://portail.cdg35.fr/beacdf17e90166e1ba64332030865eexy/iedit/11/76162_105288_fi_deontologie_Mutualisee_V6.pdf (consulté 11 Sept. 2017).] La nouvelle loi prolonge également le délai de renvoi direct (auto-saisine) par la commission. En outre, la commission est désormais autorisée à demander à des personnes privées et publiques tous les documents et informations qu’elle juge nécessaires à ses travaux. Dans son rapport annuel 2015, la commission d'éthique commente la nouvelle loi et regrette que certaines activités lucratives des fonctionnaires restent hors de son contrôle, à savoir celles qui ont le statut de micro-entreprise (autrefois une auto-entreprise).[Note170: Commission de déontologie de la fonction publique, 2015 Accessor of Public Agents in Sector Private Report to Premier Minister. Depuis 2016, les fonctionnaires à plein temps ne peuvent pas être impliqués dans des micro-entreprises, à quelques exceptions près, comme des projets de conseil ou d’enseignement.[Note171: Plus d’informations peuvent être trouvées ici: https://www.legalstart.fr/fiches-pratiques/autoentrepreneur/fonctionnaire-autoentrepreneur/.]
En ce qui concerne la protection des lanceurs d'alerte, la nouvelle loi 2016 stipule qu'aucune mesure ne peut être prise à titre de représailles contre un fonctionnaire qui fait état de faits pouvant constituer un conflit d'intérêts - une protection qui ne concernait auparavant que le signalement d'infractions pénales.
At-il ouvert le gouvernement?
Accès à l'information: n'a pas changé
Responsabilité publique: majeure
Lorsque la France a rejoint l’OGP, le gouvernement a lancé une série de réformes visant à accroître la transparence de la vie publique, mais les droits et obligations éthiques des fonctionnaires doivent être actualisés. Le statut général des fonctionnaires ne contient aucune définition de ce qui constitue un conflit d'intérêts et les dénonciateurs qui signalent des conflits d'intérêts ne sont pas protégés.
L'adoption et la mise en œuvre de la loi n ° 2016-483 sur l'éthique, les droits et les devoirs des fonctionnaires ont clarifié les normes éthiques dans le secteur public et, en tant que telles, ont contribué à ouvrir le gouvernement à la responsabilité publique, mais les développements restent limités. Il existe maintenant une définition du «conflit d'intérêts» et le nouveau cadre juridique crée des obligations et des mécanismes de contrôle proportionnels au risque que des fonctionnaires soient exposés à des conflits d'intérêts. Par le biais de conseillers en éthique, un mécanisme est légalement prévu pour aider les fonctionnaires à comprendre et à traiter les problèmes éthiques. Cependant, l’absence d’informations sur les mécanismes proposés pour protéger les lanceurs d’alerte, le manque de précision quant aux prérogatives et à la formation des conseillers en éthique et la modification obscure de la commission d’éthique rendent difficile l’évaluation de la mise en œuvre à ce stade. Le chercheur de l'IRM n'a pas trouvé d'informations sur la manière dont ces développements affectent spécifiquement la composition et les ressources allouées à la commission, ce qui pourrait représenter un risque d'atteinte à son travail. Par conséquent, cet engagement est considéré comme ayant contribué à une ouverture majeure, et non exceptionnelle, de la pratique gouvernementale dans ce domaine.
L'engagement a également été codé comme pertinent pour l'accès à l'information. Cependant, la plupart des activités constituaient des réformes internes sans information supplémentaire à la disposition du public. Bien que certains fonctionnaires soient tenus de déclarer leurs intérêts et leurs avoirs, ces informations ne seront pas publiées car les déclarations sont adressées à leurs supérieurs et au HATVP uniquement en cas de nécessité. Par conséquent, le chercheur de l'IRM a constaté que la pratique du gouvernement consistant à accroître l'accès à l'information dans ce domaine n'avait pas changé.
Reportés?
Cet engagement n'a pas été reporté dans le prochain plan d'action. Le nouveau plan d'action contient toutefois un engagement en faveur d'une transparence accrue du lobbying.