Transparence fiscale, financière et corporative (CA0076)
Aperçu
D'un coup d'œil
Plan d'action: Plan d'action canadien 2022-2024
Cycle du plan d'action : 2022
Statut:
Institutions
Institution responsable : • Innovation, Sciences et Développement économique (ISDE) • Ministère des Finances Canada (FIN) • Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT)
Institution (s) de soutien:
Domaines politiques
Lutte contre la corruption et intégrité, Loi Beneficial Ownership, Transformation numérique, Engagements locaux, Secteur privéRevue IRM
Rapport IRM: Examen du Plan d'action du Canada 2022-2024
Premiers résultats : examen du MII en attente
Design i
Vérifiable : Oui
Pertinent pour les valeurs OGP : Oui
Ambition (voir définition): Haut
Implantation i
Achèvement : en attente d'examen par le MII
Description
Problème à résoudre La transparence fiscale, financière et des entreprises est un domaine politique de gouvernement ouvert qui demande du temps et de la persévérance. Bien que des progrès aient été réalisés grâce à divers engagements passés, les données ouvertes sur les contrats, la transparence des bénéficiaires effectifs et la transparence fiscale sont des éléments clés d'un gouvernement ouvert. Cela est particulièrement vrai lorsqu'il s'agit de gérer les programmes de réponse et de relance COVID-19, de gérer les fonds publics et de lutter contre les risques de corruption. La société civile a également soulevé la question de la responsabilisation de nos institutions démocratiques de plus en plus privatisées grâce à la technologie et aux logiciels, où les partis non étatiques dictent de plus en plus comment certaines technologies affecteront les citoyens.
Énoncé du problème Les gens du Canada ont soulevé la nécessité d'une transparence et d'une responsabilisation accrues concernant la gestion des fonds publics pendant la pandémie de COVID-19 et la nécessité d'inciter le secteur privé à être plus transparent au sujet de leurs propriétaires ultimes.
Engagement Le gouvernement du Canada s'engage à prendre les premières mesures vers la mise en œuvre d'un registre des propriétaires véritables accessible au public, notamment en engageant des partenaires pour soutenir la mise en œuvre coordonnée et une approche harmonisée, et en surveillant la gestion stratégique des achats publics de technologies et de logiciels. Dans l'ensemble, cela contribuera à améliorer la transparence et la responsabilité des entreprises et des gouvernements.
Milestones
3.1 Conformément à l'engagement du budget de 2022, le gouvernement du Canada mettra en place un registre public et consultable sur la propriété effective d'ici la fin de 2023. Le registre couvrira les sociétés sous réglementation fédérale et sera évolutif pour permettre l'accès aux données sur la propriété effective détenues par les provinces et les territoires. qui acceptent de participer à un registre national (Date limite : 31 décembre 2023, Département : ISDE)
- 3.1.1 Sommet pour la démocratie : L'approche du gouvernement en matière de divulgation de la propriété effective est éclairée par les points de vue des intervenants sur les spécifications d'une solution conçue au Canada
- 3.1.2 Les dispositions législatives fédérales nécessaires pour mettre en œuvre le registre national des bénéficiaires effectifs sont en place en temps opportun, pour soutenir le lancement du registre
- 3.1.3 Le registre est accessible au public d'ici fin 2023
3.2 Mobiliser les partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux pour soutenir une mise en œuvre coordonnée et une approche harmonisée de la propriété effective ultime (Date limite : 31 décembre 2023, Ministère : ISDE)
- 3.2.1 Sommet pour la démocratie : Des consultations régulières sont tenues avec les partenaires et homologues fédéraux, provinciaux et territoriaux pour discuter d'une solution canadienne harmonisée qui est évolutive et peut faciliter la participation des provinces et territoires
- 3.2.2 Le Canada consulte ses homologues internationaux pour acquérir les leçons apprises et les meilleures pratiques pour la mise en œuvre d'un registre des propriétaires véritables accessible au public
3.3 Surveiller la gestion stratégique de l'approvisionnement en technologie et en logiciels au sein du gouvernement du Canada (date limite : juin 2024, ministère du SCT)
- 3.3.1 Selon la disponibilité des données, publier les détails agrégés des applications utilisées par le gouvernement du Canada
- 3.3.2 Travailler à l'élaboration d'instruments de politique pour l'utilisation éthique des technologies de l'information au gouvernement du Canada
Résumé du statut à mi-parcours de l'IRM
Examen du plan d'action
Engagement 3. Transparence fiscale, financière et des entreprises
Potentiel de résultats : SubstantielEngagement 3 : Transparence fiscale, financière et des entreprises
Ministères responsables : Innovation, Sciences et Développement économique (ISDE); ministère des Finances du Canada (FIN); Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT); Forum multipartite
Pour une description complète de l’engagement, voir le Thème 3 dans : https://www.opengovpartnership.org/documents/canada-action-plan-2022-2024/
Contexte et objectifs:
L'indice AML de Bâle qui mesure le risque de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme suggère que le potentiel de telles activités a fluctué modestement au Canada entre 2016 et 2022. En 2016, l'indice AML de Bâle classait le Canada au 105e rang.th sur 149 pays, alors qu'en 2022, le pays était classé 101 sur 128 pays. Le marché immobilier de la province de la Colombie-Britannique a longtemps servi de point chaud pour le blanchiment d'argent à travers l'économie canadienne. Le département d'État américain 2022 Rapport sur la stratégie internationale de contrôle des stupéfiants inclut le Canada parmi les 80 pays qu’il identifie comme étant les principaux pays de blanchiment d’argent en 2021.
Transparency International Canada, qui défend depuis longtemps les avantages de la création d’un registre public national de la propriété effective, a défini le Canada comme « l’une des juridictions les plus opaques au monde en matière de propriété d’entreprises privées et de fiducies » et a déclaré que « l’ampleur et l’impact des investissements étrangers demeurent inconnus puisque très peu de données sont collectées sur les propriétaires fonciers ». Il convient également de noter que le classement du Canada dans l'indice de perception de la corruption (IPC) de Transparency International a chuté au cours des six dernières années. Bien qu'il soit classé 14th (avec l'Estonie, l'Islande et l'Uruguay) parmi 180 pays, son score IPC est passé de 82 en 2016 à 74 en 2022.
L'engagement 3 s'appuie sur l'engagement 12 du troisième PNA du Canada ainsi que l’Engagement 3 de son quatrième Plan d’action national. Cela s’inscrit dans le prolongement d’efforts internationaux plus vastes visant à lutter contre le blanchiment d'argent, la corruption, le financement du terrorisme et l'évasion fiscale en exigeant que les sociétés privées constituées au niveau fédéral (c'est-à-dire les sociétés fédérales) de conserver et de fournir un accès rapide aux informations sur la propriété effective. Le renforcement du droit des sociétés relatif à la propriété effective nécessite une coordination entre le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires, qui ont chacun un rôle à jouer dans la réglementation des sociétés. En juin 2019, des modifications législatives ont été apportées à la Loi canadienne sur les sociétés par actions (LCSA) qui s’appliquent aux sociétés privées constituées en vertu d’une loi fédérale sont entrées en vigueur. Grâce à ces modifications, les sociétés fédérales sont désormais tenues de recueillir et de conserver activement des renseignements sur les actionnaires inscrits et bénéficiaires ayant un « contrôle important » sur la société.
Dans les deux Rapport canadien sur le design 2018-2020 et de la Rapport sur les résultats de transition du Canada 2018-2020L’engagement 3 a été jugé non pertinent par rapport à la valeur de l’accès à l’information du PGO, car il n’était pas certain que de nouvelles informations seraient accessibles au public. Cependant, dans son budget fédéral de 2022, le gouvernement du Canada s’est engagé à :
accélérant de deux ans son engagement à modifier la Loi canadienne sur les sociétés par actions de mettre en œuvre un registre public et consultable de la propriété effective, qui sera désormais accessible avant la fin de 2023. Le registre couvrira les sociétés régies par la loi susmentionnée et sera évolutif pour permettre l’accès aux données sur la propriété effective détenues par les provinces et les territoires qui acceptent de participer à un registre national.
En avril 2022, une première série de modifications législatives à la LCSA a été présentée dans le projet de loi C-19, Loi n° 2022 d'exécution du budget de 1, qui a reçu la sanction royale le 23 juin 2022. Une deuxième série de modifications à la LCSA ainsi que des modifications supplémentaires à la Loi sur le blanchiment d'argent et le financement des activités terroristes, le Loi de l'impôt sur le revenu, et de la Loi sur l'accès à l'information, ont été déposés en mars 2023. Projet de loi C-42, Loi modifiant la Loi canadienne sur les sociétés par actions et apportant des modifications corrélatives et connexes à d'autres lois a reçu la sanction royale le 2 novembre 2023. Ensemble, ces changements obligent le gouvernement du Canada à mettre en œuvre un registre public et consultable de renseignements sur les propriétaires effectifs des sociétés fédérales.
L’objectif du gouvernement ouvert pour l’engagement 3 est la transparence dans la mesure où la mise en œuvre de l’étape 3.1, ainsi que le dialogue intergouvernemental nécessaire spécifié dans l’étape 3.2, servent à accroître la transparence fiscale et corporative pour les sociétés privées constituées au niveau fédéral.
Potentiel de résultats: Substantiel
Les résultats potentiels de l’Engagement 3 sont considérables en termes de changement des pratiques et de la relation entre les citoyens et l’État. Cependant, la concrétisation de ce potentiel dépend de l’efficacité de la nouvelle législation et de son application à équilibrer les tensions de longue date entre les avantages d’un accès public complet d’une part, et les préoccupations concernant les implications d’un tel accès en termes de confidentialité, de sécurité et d’investissement d’autre part.
La mise en place d’un registre de propriété effective accessible au public pourrait contribuer à lutter contre le blanchiment d’argent et à accroître la transparence financière des sociétés privées constituées en vertu d’une loi fédérale au Canada. Toutefois, en l’absence de points de référence permettant d’évaluer les changements, il n’est pas certain, et il est probable que cela demeurera le cas à court et à moyen terme, que les efforts déployés pour créer un registre de propriété effective accessible au public mèneront à des améliorations concrètes de la transparence financière des entreprises à l’échelle pancanadienne. À cette fin, le suivi et l’évaluation auront un rôle important à jouer dans les années à venir pour garantir la concrétisation des avantages escomptés.
Opportunités, défis et recommandations pendant la mise en œuvre
L’élément de l’engagement 3 le plus pertinent pour les valeurs du PGO (jalon 3.1) a déjà été largement mis en œuvre : il s’agit du dépôt d’un projet de loi visant à créer un registre de propriété effective. Le jalon 3.2 porte principalement sur les questions de dialogue intergouvernemental et intragouvernemental. Le jalon 3.3 met l’accent sur la publication, lorsqu’elle est disponible, de « détails agrégés sur les applications utilisées par le gouvernement du Canada » et sur l’élaboration d’« instruments de politique pour l’utilisation éthique des technologies de l’information au sein du gouvernement du Canada ». Tel qu’il est rédigé, son lien avec les questions de transparence fiscale, financière et d’entreprise est ambigu.
L’engagement 3 marque le résultat final de sept années et de deux cycles complets d’efforts du programme OGP. Les représentants du gouvernement et de la société civile que le chercheur de l’IRM a rencontrés pour préparer ce rapport ont tous reconnu l’importance des progrès réalisés en matière de propriété effective au Canada. Leurs points de vue divergeaient cependant quant à la mise en œuvre du lien entre propriété effective et transparence. Alors que les représentants du gouvernement avaient tendance à considérer que la transparence découlait des mesures prises jusqu’à présent, les représentants de la société civile ont maintenu qu’il fallait continuer à faire preuve de vigilance et travailler davantage sur ce front. Selon les mots d’un ancien membre de la société civile de MSF : « C’est énorme, mais ce n’est pas encore fait ! »
À l’avenir, les considérations cruciales pour soutenir la fourniture des avantages prévus comprendront :