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France

Ressources juridiques ouvertes (FR0015)

Vue d'ensemble

D'un coup d'œil

Plan d'action: France, Premier plan d'action, 2015-2017

Cycle du plan d'action : 2015

Statut:

Institutions

Institution chef de file : Cabinet du Premier ministre ; Ministère de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique ; Ministère d'Etat chargé de la Réforme et de la Simplification de l'Etat auprès du Premier Ministre

Institution(s) de soutien : NA

Domaines politiques

Accès à l'information, Justice, Législation, Open Data, Justice ouverte, Participation du public

Revue IRM

Rapport IRM: Rapport de fin de période France 2015-2017, France Rapport d'avancement à mi-parcours 2015-2017

Premiers résultats : marginaux

Conception i

Vérifiable : Oui

Pertinent pour les valeurs OGP : Oui

Ambition (voir définition): Haut

Implémentation i

Achèvement:

Description

ENJEUX
Compréhension du droit et accès à la justice sont les piliers de la prééminence du droit. À l’ère du numérique, cette ambition ne se limite pas à diffuser le contenu de la loi, mais nécessite également l’accès à la jurisprudence, la possibilité pour tous les citoyens de développer des outils ou des services innovants basés sur ce contenu (grâce à sa disponibilité en données ouvertes), et capacité à stimuler et à mobiliser avec succès l'expertise et les contributions des citoyens.

CONTEXTE ET OBJECTIF
La France a déjà créé dans 2001 un service public majeur pour la diffusion du droit sur Internet. Selon les termes du décret n ° 2002-1064 du X août 7th modifié, relatif au service public de diffusion du droit en ligne sur Internet, le site Légifrance est destiné à faciliter l'accès du public aux textes en vigueur ainsi qu'à la jurisprudence . Il offre déjà un accès gratuit et universel à toutes les sources du droit (textes législatifs et réglementaires, traités, codes, jurisprudence du Conseil constitutionnel, du Conseil d'État et de la Cour suprême de France, etc.). La mise à disposition de données ouvertes sur des données juridiques et de données relatives à un projet de loi ou à sa préparation permet aux citoyens de mieux comprendre l'ensemble du processus législatif, de développer des outils ou des applications à partir de ces données et de participer activement au débat démocratique.
L’ouverture des données juridiques est donc au cœur de l’action gouvernementale, avec la publication à ciel ouvert des bases de données du Département de l’information juridique et administrative (DILA) du Cabinet du Premier Ministre et la mise en place du programme "Open Law". Ce programme a donné lieu à de nombreuses applications innovantes développées par des start-ups, des chercheurs et des entreprises, qui ont ensuite été récompensées. La publication en mode ouvert du Bulletin officiel des déclarations de contrats publics (BOAMP), du Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC) et du Bulletin officiel des avis juridiques obligatoires (BALO) viendra compléter cette approche. 20 Enfin, la consultation des citoyens sur les projets de loi émanant du gouvernement ou avant que ceux-ci ne permettent de construire des décisions publiques efficaces peut revitaliser la démocratie. Lors de la préparation de la facture numérique, le Conseil du numérique français a coordonné une consultation en ligne sur six mois (voir détails et données en annexe "Méthodologie"). Il a démontré l'étendue et la capacité des administrations et de la société civile à s'engager dans ces processus.

ROADMAP
• Poursuivre la fourniture de données juridiques et législatives existantes sur les données ouvertes - Poursuivre l'ouverture de données juridiques dans des formats réutilisables
• Poursuivre le processus de collaboration avec la société civile pour la production de services innovants et d'outils open source facilitant la compréhension des textes et leur préparation.
• En ce qui concerne le projet de loi numérique, poursuivre le processus participatif en collaboration avec la société civile en ouvrant l'avant-projet de loi à la consultation pour que les citoyens puissent le commenter et proposer des amendements.

Résumé du statut de fin de session IRM

12. Développer davantage l’ouverture des ressources juridiques et la collaboration avec la société civile pour l’ouverture du droit

Texte d'engagement:

ROADMAP

· Poursuivre la fourniture de données juridiques et législatives existantes sur les données ouvertes

 Poursuivre l'ouverture des données légales dans des formats réutilisables

· Poursuivre le processus de collaboration avec la société civile pour la production de services innovants et d'outils open source facilitant la compréhension des textes et leur préparation

· Sur le projet de loi numérique, poursuivre le processus participatif en collaboration avec la société civile en ouvrant l'avant-projet de loi à la consultation pour que les citoyens puissent le commenter et proposer des amendements.

Note éditoriale: Ceci est une version partielle du texte d'engagement. Pour le texte de l'engagement complet, veuillez consulter le plan d'action national de la France: https://bit.ly/2MTYhsR.

Institutions responsables: Bureau du Premier ministre; Ministère de l'économie, de l'industrie et du numérique; Ministère d'État à la Réforme de l'État et à la Simplification auprès du Premier ministre

Institution (s) de soutien: N/D

Date de début: Non Précisé 

Date de fin: Non Précisé

But de l'engagement

Cet engagement visait à publier des informations juridiques sous forme de données ouvertes et de formats réutilisables et à encourager la réutilisation des données grâce à une innovation collaborative et à des outils facilitant le processus et la compréhension de l'élaboration des lois. Cet engagement visait également à expérimenter une participation accrue des citoyens à l'élaboration des lois grâce au projet de loi sur la République numérique, qui a depuis été ouvert à la révision par les citoyens via une plate-forme numérique. Ce changement de méthode législative est sans précédent en France.

L'ouverture des données juridiques en France a débuté sous 2014 avec des projets de la société civile tels que «Fabrication du droit» de l'association Regards Citoyens, qui permettent aux citoyens de suivre l'évolution des textes soumis au vote du Parlement.[Note83: Disponible à https://www.lafabriquedelaloi.fr/ (accédé à 13 April 2018).] Du côté gouvernemental, la Direction des informations juridiques et administratives (DILA) a ouvert toutes ses données dans le cadre de la politique de transparence des données ouverte annoncée après la réunion 18 de décembre du Comité interministériel pour la modernisation de l'action publique (CIMAP). . Lors de cette réunion, le gouvernement a pris deux décisions importantes: mettre en place le principe de libre réutilisation des données publiques en mettant fin à la création de nouvelles redevances; et rendre certaines données gratuites, y compris celles de DILA.

Statut

Mi-parcours: substantiel

Cet engagement a été largement mis en œuvre à mi-parcours. En ce qui concerne la communication ouverte de données juridiques, la DILA a ouvert certaines données de jurisprudence en septembre 2015, qui sont publiées sur Légifrance pour le compte du Conseil d'Etat et de la Cour de cassation. Dans le cadre du programme Open Law Europa, DILA, l'association Open Law, et leurs partenaires ont formulé plusieurs propositions visant à encourager la réutilisation de ces nouvelles informations. Le gouvernement a également encouragé le développement d'outils open source. Créé en janvier 2015, Open Law est un projet d’innovation et de co-création numérique conçu pour encourager l’ouverture des données et des ressources sur la législation, ainsi que pour encourager l’innovation collaborative entre les administrations publiques, les organisations de la société civile et le secteur privé. Open Law coordonne également la communauté française Legal Tech et des avocats innovants. Enfin, la consultation publique sur le projet de loi sur la République numérique a été ouverte sur une plateforme dédiée, afin de suivre les modifications apportées au texte du projet de loi. Les informations reçues au cours de la consultation ont été publiées sur data.gouv.fr et un hackathon Digital Republic a eu lieu le 12 December 2015. L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi sur la République numérique en novembre 2016. Une proposition a été soumise au Parlement le 20 d’avril 2016 visant à faire des consultations publiques en ligne la norme pour tous les projets de loi avant leur dépôt au Parlement. La proposition a été inspirée par le succès de la consultation sur la facture numérique. Pour plus d'informations, veuillez consulter le rapport de mi-parcours IRM.[Note84: Mécanisme d’établissement de rapports indépendant, France Rapport d’étape (OGP, 2017), https://www.opengovpartnership.org/wp-content/uploads/2001/01/France_Progress-Report_2015-2017.pdf.]

Fin du terme: substantiel

À la fin de la période de mise en œuvre, cet engagement est considéré comme substantiellement achevé. Le gouvernement s'est engagé dans des activités visant à faciliter l'accès à l'information, telles que l'adoption de la loi sur la République numérique, et à encourager la participation citoyenne à travers de nouvelles consultations publiques sur les projets de loi. La loi sur la République numérique n’est toujours pas pleinement appliquée, notamment en ce qui concerne l’ouverture des décisions de justice; par conséquent, l’engagement n’est pas considéré comme pleinement mené à bien.

Au cours de la deuxième année de mise en œuvre, le projet de loi sur la République numérique a été adopté (novembre 2016) avec deux articles traitant de l'accès aux décisions de justice. Les articles 20 et 21 prévoient un accès ouvert aux décisions de justice, dans les limites du respect de la vie privée des personnes. La protection de la vie privée est une préoccupation pour la secrétaire d’État aux Affaires numériques, Axelle Lemaire, qui craignait que l’analyse des décisions relatives à la protection de la vie privée ne soit un obstacle à l’ouverture des données.[Note85: NextImpact, Mise en données ouvertes des décisions de justice: un rapport attendu pour fin octobre (septembre 2017), https://www.nextinpact.com/news/105283-mise-en-open-data-decisions-justice-rapport-attendu-pour-fin-octobre.htm. En outre, en ce qui concerne les données jurisprudentielles, le gouvernement a publié un livre blanc en janvier 2017, qui formulait les résultats du programme de jurisprudence ouverte. Ce papier[Note86: Disponible ici: http://fr.calameo.com/read/005075651e5c75eb4e579 (accédé à 1 Oct. 2017).] discussions éclairées sur la mise en œuvre de la loi sur la République numérique. Un décret précisant la mise en œuvre de l'ouverture des ressources légales de la loi doit encore être adopté.[Note87: La loi pour une République numérique (17 May 2017), Ministère de l'économie et des finances, https://www.economie.gouv.fr/republique-numerique (accédé à 1 Oct. 2017).] Les informations du ministère de la Justice, réunies par Xavier Berne, indiquent que la mise en œuvre de ces articles devrait être progressive et durer plusieurs années probablement.[Note88: NextImpact, Mise en données ouvertes des décisions de justice: un rapport attendu pour fin octobre. 

En mai, 2017, le nouveau ministre de la Justice, a confié à Loïc Cadiet, professeur de droit à La Sorbonne, une étude sur la mise en œuvre des articles 20 et 21 du droit de la République numérique. La Sorbonne a travaillé avec un membre du Conseil d'État, un membre de la Cour de cassation, un représentant de l'ordre national des avocats, un représentant de la Commission nationale de l'information et des libertés (CNIL) et des représentants de diverses juridictions et juridictions administratives. La publication initiale du rapport était prévue pour la fin octobre. 2017[Note89: La Gazette des communes (29 Sept. 2017), http://www.lagazettedescommunes.com/526366/ou-en-est-louverture-des-donnees-de-jurisprudence/ (accédé à 1 Oct. 2017).] mais a été reporté à la fin de novembre 2017.[Note90: NextImpact. Le rapport sur la mise en Open Data des décisions de justice reporté à fin novembre (6 Nov. 2017), https://www.nextinpact.com/brief/le-rapport-sur-la-mise-en-open-data-des-decisions-de-justice-reporte-a-fin-novembre-1031.htm.]

En ce qui concerne les outils open source, une boîte à outils ouverte OGP, développée par Etalab, des groupes de technologie civiques français et des partenaires internationaux, a été présentée au sommet OGP en décembre 2016. L'association, OGPToolbox.org, a été créée en février 2017 pour assurer la mise en œuvre et l'utilisation de la boîte à outils. En février 2017, la boîte à outils OGP contenait des outils 1,230. La responsabilité de la boîte à outils a été transférée de l'État à la société civile. Les parties prenantes ont indiqué que la gestion de la boîte à outils avait été suspendue pour le moment.[Note91: Membres de Démocratie ouverte et Politique de source ouverte, communication personnelle avec le chercheur IRM, 27 oct. Et 1 nov. 2017.] L'objectif de OGP Toolbox est d'identifier des outils open source prometteurs et de fonctionner en tant que référentiel. L'association espère aider les organisations de la société civile et les institutions publiques du monde entier à choisir les outils de plaidoyer et de formation les plus appropriés pour ouvrir progressivement les données et faciliter la participation civique et la responsabilité publique. Un membre du conseil d’OGPToolbox a déclaré que l’association avait contribué à la mise en place de la coopérative Mednum,[Note92: Plus d’informations disponibles ici: https://lamednum.coop/.] qui se spécialise dans la médiation numérique. OGP Toolbox va prochainement démarrer un projet visant à aider la Conférence d'Afrique francophone sur les Données Ouvertes (CAFDO) à fournir à l'organisation coordinatrice (qui sera annoncée) les outils et connaissances numériques nécessaires à la promotion des données ouvertes en Afrique francophone.[Note93: Membre du conseil, OGP Toolbox, communication personnelle avec un chercheur en IRM, 9 Nov. 2017.]

Enfin, les consultations publiques ont été utilisées pour encourager le public à participer à l’élaboration de lois pour quelques projets de loi supplémentaires depuis la consultation pilote sur la loi sur la République numérique. L'autoévaluation du gouvernement cite à titre d'exemple les lois sur la biodiversité et l'égalité de citoyenneté. Un rapport de synthèse est disponible pour la consultation sur la loi sur l'égalité et la citoyenneté.[Note94: Disponible ici: https://www.egalite-citoyennete-participez.gouv.fr/media/default/0001/01/e758ede1b4919b5139ddb39e3eda5aacd82b522e.pdf (accédé à 1 Oct. 2017).] Les consultations sont organisées soit par le biais d'un site Web dédié, comme c'était le cas pour la loi sur la République numérique, ou par le biais de l'organisation Parlement & Citoyens,[Note95: Disponible ici: https://parlement-et-citoyens.fr/projects (accédé à 1 Oct. 2017).] comme ce fut le cas pour la loi sur la biodiversité.

At-il ouvert le gouvernement?

Accès à l'information: marginal

Participation civique: marginale

Un certain nombre de développements ont facilité l'accès à l'information juridique. DILA a ouvert l'accès à de nouvelles informations juridiques et une organisation Open Law a été créée par Etalab, DILA et NUMA.[Note96: Société spécialisée dans les innovations numériques.] L'adoption de la loi sur la République numérique est également un pas important vers la création d'une obligation légale d'améliorer l'accès à l'information juridique. Toutefois, à la fin de la période de mise en œuvre du plan d'action, la loi n'a pas encore été pleinement appliquée et, par conséquent, il ne reste aucun décret rendant obligatoire l'ouverture de données judiciaires.

Au début de cet engagement, son impact potentiel avait été évalué comme étant transformateur, mais la principale préoccupation de sa mise en œuvre était de s’appuyer fortement sur l’adoption réussie du projet de loi sur la République numérique, ce qui n’était pas arrivé dans le rapport à mi-parcours du MRI. Le projet de loi a été adopté au cours de la deuxième année de mise en œuvre, mais dans l'intervalle de neuf mois entre son adoption et la fin du plan d'action, les changements intervenus dans la pratique gouvernementale en matière d'accès à l'information étaient marginaux, la loi n'étant pas encore en vigueur. pleinement mis en œuvre et confronté à des problèmes de respect de la vie privée devant la Cour constitutionnelle.

Le gouvernement a pris plusieurs mesures pour collaborer avec la société civile, en particulier la communauté des technologies civiques, et développer des outils pour faciliter la participation du public. Le gouvernement a tenu un certain nombre de consultations publiques sur les projets de loi avant les débats parlementaires, ce qui est une nouvelle pratique du gouvernement. Les consultations restent toutefois expérimentales et il est nécessaire d’institutionnaliser le processus. Transparency International France recommande qu'un document de référence et une méthodologie standard soient développés pour les consultations publiques en ligne,[Note97: Transparency International France (commentaire), «Engagement 12: Poursuivre des ressources juridiques et de la collaboration avec la société civile autour de vouloir de la loi | Rapport d'autoévaluation du plan d'action pour la France 2015-2017 «'Pour une action publique transparente et collaborative'» (Etalab, July 2016), https://forum.etalab.gouv.fr/t/engagement-12-poursuivre-louverture-des-ressources-juridiques-et-la-collaboration-avec-la-societe-civile-autour-de-lelaboration-de-la-loi-rapport-dautoevaluation-a-mi-parcours-du-plan-daction-pour-la-france-2015-2017-pour-une-action-publique-transparente-et-collaborative/1914/2 (accédé à 1 Oct. 2017).] ce qui indique qu'il n'existe pas encore de méthodologie normalisée pour les consultations. Le rapport de GRI à mi-parcours et l’auto-évaluation du gouvernement se réfèrent à proposition soumise au Parlement le 20 d'avril 2016 visant à faire des consultations publiques en ligne la norme pour tous les projets de loi avant les débats parlementaires. La proposition a été transmise à la Commission du droit mais, au moment de la rédaction du présent rapport, elle ne semble pas avoir été poussée plus loin.[Note98: Assemblée nationale, «Généralisation de la consultation publique en ligne, par l'internet, sur les textes de loi avant leur examen par le Parlement» (consulté 1 oct. 2017), http://www.assemblee-nationale.fr/14/dossiers/consultation_publique_textes.asp.

] En tant que tel, cet engagement a marginalement ouvert le gouvernement en ce qui concerne la participation civique.

Reportés?

Cet engagement n'a pas été reporté dans le prochain plan d'action.


Engagements

Open Government Partnership