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France

Ouvrir et diffuser des données (FR0018)

Vue d’ensemble

D'un coup d'œil

Plan d'action: France, Premier plan d'action, 2015-2017

Cycle du plan d'action : 2015

Statut:

Institutions

Institution chef de file : Ministère d'Etat chargé de la Réforme et de la Simplification de l'Etat auprès du Premier Ministre ; Ministère d'État chargé du numérique, auprès du ministère de l'économie, de l'industrie et du numérique

Institution(s) de soutien : NA

Domaines politiques

Accès à l'information, Aménagement du territoire et de l'espace, Open Data

Revue IRM

Rapport IRM: Rapport de fin de période France 2015-2017, France Rapport d'avancement à mi-parcours 2015-2017

Premiers résultats : marginaux

Conception i

Vérifiable : Oui

Pertinent pour les valeurs OGP : Oui

Ambition (voir définition): Haut

Implémentation i

Achèvement:

Description

ENJEUX
La France, son gouvernement et ses autorités locales et régionales sont fermement résolus à ouvrir et à partager des données publiques. Cette politique essentielle est à la fois un moteur de la vitalité démocratique, une stratégie d’aide à l’innovation économique et sociale et un véritable levier de modernisation de l’État.

CONTEXTE ET OBJECTIF
Le gouvernement partage déjà de nombreuses données relatives au cœur de la vie démocratique, économique et sociale: accès au droit, statistiques publiques, transparence des dépenses publiques, données météorologiques, données géographiques, données du registre foncier, etc.
Selon l'OCDE, la France se situe désormais au deuxième rang des pays ayant le plus progressé en matière de données ouvertes.
Le gouvernement s'est engagé à mener une politique rigoureuse en matière de données favorisant la modernisation des pratiques démocratiques et renforçant les possibilités d'innovation des acteurs publics et privés.
Les enjeux et les défis liés à l’ouverture des données publiques ont dépassé les premières étapes de mise en œuvre (création de la mission Etalab et du portail data.gouv.fr, création de la fonction de Chief Data Officer ...): l’action publique devrait Maintenant, concentrez-vous sur la création d'un droit aux données publiques, car les économies mondiales et les pratiques gouvernementales évoluent de plus en plus rapidement grâce à la révolution numérique.
Ces politiques en matière de données ouvertes peuvent également être étendues aux autorités locales et régionales: de nombreuses autorités locales, pionnières du mouvement des données ouvertes depuis 2008, se sont volontairement engagées à ouvrir et à partager des données publiques. Une trentaine d’entre eux se sont réunis dans 2013 au sein de l’Open
Data France Association26, afin de soutenir les acteurs engagés dans l’open data et d’encourager la promotion de cette politique. Les travaux se poursuivront sur l'ouverture des données d'intérêt général: les acteurs publics actuellement couverts par le projet de loi CADA Bill of July 17th 1978 ne sont pas les seuls à détenir des données utiles à la société ou à l'économie. Le rapport 27 présenté par Francis Jutand dans le cadre du débat thématique sur les données de transport a mis en évidence l'étendue des informations d'intérêt général, définies comme "produites dans le contexte de services au public, pour lesquelles l'ouverture est considérée d'intérêt général, car elle permet de: la mise en place de nouveaux services publics ". Les informations sur les activités d'intérêt général ou ayant de fortes externalités pourraient être mises à disposition sous forme de données ouvertes, dans le respect du secret juridique, des principes de la libre concurrence, de la protection des données à caractère personnel et de la vie privée. Il convient également de noter qu’en septembre 2014, le Premier ministre a créé la fonction de responsable des données au niveau national. L’État lui-même doit apprendre à utiliser au mieux les données dont il dispose, afin d’ouvrir des données de haute qualité dans les formats les plus pertinents, de définir les données à venir qui devraient être ouvertes ou produites, de les utiliser judicieusement pour soutenir la prise de décision et le public. débattre, traiter la protection de la vie privée et les divers secrets juridiques avec le sérieux qu’elle mérite, et tenir la promesse d’une amélioration de l’efficacité de l’action publique par l’ouverture de données publiques, le Chief Data Officer doit donc veiller à la qualité des données produites par le Définir, puis organiser progressivement la gouvernance des données, et donner aux administrations une véritable capacité à concevoir et à diffuser des politiques publiques fondées sur les données, ainsi qu’à utiliser les données dans les évaluations des politiques publiques.

ROADMAP
• Poursuivre l’ouverture des données ayant un fort impact économique et social, en particulier des "données pivots"
• Renforcer l’open data dans les collectivités locales et régionales: inscrire dans la loi l’obligation de publier les informations publiques des collectivités locales de plus de 3,500 (y compris les municipalités et les institutions publiques de coopération intercommunale)
• Enchâsser dans la loi les principes d'ouverture par défaut des données publiques (la fermeture étant exceptionnelle) et leur réutilisation sans restriction et sans frais
• Améliorer l'étude d'opportunité sur l'ouverture des "données d'intérêt général"

Résumé du statut de fin de session IRM

15. Renforcer la politique du gouvernement en matière d'ouverture et de circulation des données

Texte d'engagement:

ROADMAP

1.  Poursuivre l’ouverture des données ayant un impact économique et social important, en particulier des «données pivots»

2.  Renforcer l’open data dans les collectivités locales et régionales: inscrire dans la loi l’obligation de publier les informations publiques des collectivités locales de plus de 3,500 (y compris les municipalités et les institutions publiques de coopération intercommunale)

3.  Enchâsser dans la loi les principes d'ouverture par défaut des données publiques (la fermeture étant exceptionnelle) et leur réutilisation sans restriction et sans frais

4.  Améliorer l'étude d'opportunité sur l'ouverture de «données d'intérêt général»

Note éditoriale: Ceci est une version partielle du texte d'engagement. Pour le texte de l'engagement complet, veuillez consulter le plan d'action national de la France: https://bit.ly/2MTYhsR.

Institutions responsables: Ministère d'État chargé de la réforme de l'État et de la simplification rattaché au Premier ministre; Ministère d'État pour le secteur numérique, rattaché au ministère de l'Économie, de l'Industrie et du Secteur numérique

Institution (s) de soutien: N/D

Date de début: Non Précisé 

Date de fin: Non Précisé

But de l'engagement

Cet engagement visait à créer un cadre juridique pour mettre en œuvre une politique d'open data. Il s’efforce de le faire en énonçant les principes de la divulgation proactive de données dans la loi, tout en veillant à ce que l’accès aux données soit libre et sans restriction. Cet engagement est une condition préalable à la mise en œuvre d'autres engagements dans le plan d'action, tels que l'engagement 1 en ce qui concerne l'ouverture des données budgétaires au niveau local. Avant ce plan d'action, il n'existait aucune politique à l'échelle du gouvernement concernant le défaut de transmission des données ouvertes et, par conséquent, aucune obligation de publication des données détenues par le gouvernement. Cet engagement crée des exigences formelles, limitées dans le temps, pour franchir la phase critique entre l’adoption d’une loi et sa mise en œuvre réussie.

Statut

Mi-parcours: substantiel

Cet engagement a été largement mis en œuvre à mi-parcours. Ses jalons ont été mis en œuvre à des degrés divers. Par exemple, au cours de la première année de mise en œuvre, aucune donnée pivot n’a été ouverte et aucune étape vers son achèvement n’a encore été franchie. Cependant, l'adoption de la loi NOTRe en août 2015 a franchi une étape décisive en ce qui concerne la nécessité pour les institutions publiques de coopération intercommunale, les autorités locales et régionales (comptant plus de résidents de 3,500) de rendre publiques les informations publiques disponibles. format. De même, l'ouverture par défaut des données publiques a été assurée par l'adoption de la loi sur la République numérique en octobre 2016. Enfin, l'évaluation à mi-parcours a considéré que seuls des progrès limités avaient été réalisés concernant l'étude de l'ouverture des données d'intérêt général.

Fin du terme: substantiel

Cet engagement est toujours considéré comme substantiellement mis en œuvre par l'évaluation de fin de mandat. L'autoévaluation du gouvernement indique également que tous les jalons sont en grande partie terminés. L'adoption de la loi sur la République numérique sous 2016 constituait un progrès important pour améliorer l'accès à l'information, mais sa mise en œuvre n'a pas encore commencé.

Les données pivots ont commencé à être ouvertes. Etalab définit «données pivotales» comme étant synonymes de données de référence et mentionne le service public de données et les neuf jeux de données de référence qui ont été ouverts (voir Engagement 11).[Note122: Membres de l'équipe Etalab, entretien avec un chercheur IRM, 23 Oct. 2017.] L'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a ouvert SIRENE, un répertoire d'entreprises et d'établissements français qui joue un rôle essentiel dans le suivi du bénéficiaire effectif en France.

L'article 6 de la loi sur la République numérique exige que les administrations - à l'exception des personnes morales ayant moins d'agents ou d'employés 50[Note123: voir décret n ° 2016-1922 publié 28 décembre 2016.] - publier des données en ligne présentant un intérêt économique, social, sanitaire ou environnemental, à l'exception des informations concernant des secrets de procédure, des informations économiques et financières ou des stratégies commerciales et industrielles si le service est soumis à la concurrence. La deuxième partie de la loi sur la République numérique concerne l'obligation de publier des données d'intérêt public relatives aux contrats de concession (article 17) - étendre les exigences en matière de données ouvertes aux contractants privés, au secteur de l'énergie (article 23), aux décisions de justice (articles 20 et 21), et déclarer la propriété (article 24).

L’article 6 de la loi sur la République numérique s’applique également aux administrations locales. Il abroge les dispositions de l'article 106 de la loi NOTRe et impose la règle des «données ouvertes par défaut» aux administrations locales de plus de 3,500 résidents. Le décret n ° 2016-1922, publié 28 Décembre 2016, précise l'application de la loi. L'engagement 1 de ce plan d'action national vise à mettre en œuvre le présent décret. Les parties prenantes de la société civile notent que la règle des "données ouvertes par défaut" n'est pas respectée dans la pratique car les collectivités locales, à l'exception de plusieurs grandes villes, ne disposent pas des capacités financières et techniques pour mettre en œuvre la nouvelle loi.[Note124: membre d'Open Source Politics, communication personnelle avec le chercheur IRM, 31 Oct. 2017.] Comme indiqué dans l'évaluation de l'engagement 1, une mission pilote de soutien a été lancée par le gouvernement dans neuf gouvernements locaux afin de les aider à mettre en œuvre la nouvelle loi et à ouvrir les données nécessaires. L'exécution du projet a été déléguée à OpenData France. Le projet était en cours lorsque ce rapport a été rédigé (October 2017) et les conclusions de l'expérimentation pilote devraient être présentées en décembre 2017.[Note125: Opendatafrance, Le planning, https://bourgogne.gitbooks.io/presentation-opendatalocale/content/le-planning.html (accédé à 2 Oct. 2017).]

La règle des «données ouvertes par défaut» ne semble pas non plus être pleinement mise en œuvre dans le gouvernement central. Toutes les administrations comptant plus de 50 sont tenues d'ouvrir certaines données: tous les documents communiqués à la suite d'une demande d'accès à l'information (au plus tard le mois d'avril 2017); tous les documents répertoriés comme informations publiques (d'ici octobre 2017); leurs bases de données (d'ici octobre 2018); toutes les données présentant un intérêt économique, social, sanitaire ou environnemental particulier (d’ici octobre 2018); et les règles qui définissent les algorithmes qui guident les décisions individuelles (d'ici octobre 2018).[Note126: Xavier Berne, Mais que faut-il pour qu'elle se mette à la transparence? (NextImpact, 30 Oct. 2017), https://www.nextinpact.com/news/105503-mais-que-faut-il-pour-que-letat-se-mette-a-transparence.htm.] Le journaliste Xavier Berne a testé l'application de la nouvelle loi en comparant les documents demandés par les citoyens à la CADA, la Commission d'accès aux documents administratifs. Les documents demandés par les citoyens devraient être publiés en ligne conformément à la nouvelle loi et aux sites Web des ministères concernés, mais Berne a constaté que très peu de ces documents avaient été mis en ligne.[Note127: Xavier Berne, On a testé les premiers pas de l'Open Données «par défaut» (NextImpact, 20 Sept. 2017), https://www.nextinpact.com/news/105213-on-a-teste-premiers-pas-lopen-data-par-defaut.htm.] Les responsables interrogés par le journaliste ont souligné l'absence de sanctions pour expliquer le faible niveau de mise en œuvre. Selon Berne, le manque de connaissances et de sensibilisation des agents de la fonction publique est un autre facteur qui explique le faible niveau de mise en œuvre.[Note128: Ibid.] En outre, il constate qu'Etalab, responsable de la mise en œuvre de cet engagement, disposait de ressources financières et humaines limitées à consacrer aux activités d'engagement.[Note129: Id.]

At-il ouvert le gouvernement?

Accès à l'information: marginal

Comme indiqué dans le rapport IRM à mi-parcours, avant la mise en œuvre du présent plan d'action, il n'existait pas de politique par défaut en matière de données ouvertes à l'échelle du gouvernement et, par conséquent, aucune obligation de publication des données détenues par le gouvernement. Les développements réalisés par le gouvernement dans le cadre de cet engagement, et l'adoption de la loi sur la République numérique en particulier, constituent un pas en avant pour l'ouverture du gouvernement en matière d'accès à l'information. Cependant, la loi sur la République numérique doit encore être pleinement appliquée; par conséquent, la portée et l'échelle de l'engagement restent limitées et n'ont contribué que marginalement à l'ouverture du gouvernement. Le potentiel de mise en œuvre complète reste transformateur.

La loi sur la République numérique consacre dans la loi le principe des données ouvertes par défaut, qui constitue un changement important dans la pratique gouvernementale. Il contient des clauses sur l'ouverture de l'information publique dans les administrations centrales et locales ainsi que des données d'intérêt public produites par des contractants privés. Bien que ces améliorations soient importantes pour accroître l’accès à l’information et la transparence du gouvernement, la législation prévoit toujours un certain nombre d’exceptions concernant les informations stratégiques. En outre, la manière dont le gouvernement soutiendra les entités locales dans leurs efforts pour ouvrir des données reste à déterminer. En effet, les entretiens avec les parties prenantes révèlent que la nouvelle clause par défaut n'est pas respectée et que les administrations nationales et les administrations locales rencontrent des difficultés financières, techniques et culturelles pour appliquer la nouvelle loi. Les parties prenantes ont identifié d'importants obstacles culturels à la mise en œuvre de la loi sur la République numérique, notamment un manque général de sensibilisation aux avantages de l'open data et du gouvernement au sein du gouvernement et de la société civile, laissant ainsi une petite communauté de parties intéressées.[Note130: membre de Open Source Politics, communication personnelle avec un chercheur IRM, 31 oct. 2017; Ancien membre du cabinet du Premier ministre, communication personnelle avec le chercheur IRM, 6 Nov. 2017.] Bloom, une association de protection des océans, a partagé les obstacles rencontrés lors de la tentative d'accès aux informations sur l'attribution des subventions européennes à la pêche en France: (i) la mauvaise gouvernance des données conduisant à une responsabilité diluée de la gestion et du partage des données; (ii) la mauvaise qualité des données reçues, ce qui en réduit la convivialité; et (iii) l'absence de visibilité des données publiques, ce qui rend difficile de savoir quelles données sont disponibles et peuvent être demandées, et à qui. Le dernier point a également été partagé par d'autres parties prenantes.[Note131: membre de Bloom, communication personnelle avec un chercheur en IRM, 2 nov. 2017; Ancien membre du cabinet du Premier ministre, communication personnelle avec le chercheur IRM, 6 Nov. 2017.]

Reportés?

Cet engagement a été reporté sur le prochain plan d'action. Dans le nouveau plan d'action, l'accent est mis sur l'ouverture de nouveaux jeux de données; sur l'amélioration de la plate-forme d'open data (data.gouv.fr); aider les agences gouvernementales et les gouvernements locaux à ouvrir leurs données et favoriser le dialogue avec les responsables publics; sur la désignation d'administrateurs de données spécialisés dans les ministères; et sur l'évaluation de l'impact des efforts entrepris jusqu'à présent pour ouvrir des données.


Engagements

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