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France

Changement de culture (FR0024)

Vue d'ensemble

D'un coup d'œil

Plan d'action: France, Premier plan d'action, 2015-2017

Cycle du plan d'action : 2015

Statut:

Institutions

Institution chef de file : Ministère de la Décentralisation et de la Fonction Publique ; Ministère d'Etat chargé de la Réforme et de la Simplification de l'Etat, auprès du Premier Ministre ; Ecole Nationale d'Administration (ENA)

Institution(s) de soutien : NA

Domaines politiques

Formations, Participation du public

Revue IRM

Rapport IRM: Rapport de fin de période France 2015-2017, France Rapport d'avancement à mi-parcours 2015-2017

Premiers résultats : n'ont pas changé

Conception i

Vérifiable : Non

Pertinent pour les valeurs OGP : Oui

Ambition (voir définition): Faible

Implémentation i

Achèvement:

Description

ENJEUX Les agents publics doivent être les acteurs des changements rendus possibles par la révolution numérique, la politique d’open data et la politique de gouvernement ouvert.

CONTEXTE & OBJECTIF Actions visant à sensibiliser et à développer auprès des agents publics une initiation aux données et au numérique, telles que celles déjà mises en œuvre par Etalab (Vademecum sur l’ouverture et le partage de data32 publiques, des événements "Bonjour Data", des camps de données ouvertes…), par Le Secrétariat général à la modernisation de la gouvernance (SGMAP), par les ministères et par les autorités locales et régionales, doit être intensifié. Les écoles de la fonction publique se sont également engagées à promouvoir la diffusion de la culture d'ouverture, des données et de l'innovation en intégrant davantage de programmes de formation sur les questions et les données numériques.

ROADMAP
• Produire, conjointement avec la société civile, des modules de formation sur les données ouvertes, l'utilisation des données et le gouvernement ouvert, à l'intention des fonctionnaires
• Inclure davantage de modules sur l'utilisation des données et le gouvernement ouvert dans les programmes de formation initiale et continue proposés par les écoles de formation de la fonction publique nationales et régionales.
- Inclure ces modules dans les programmes de l'Ecole Nationale de l'Administration (ENA), de l'Ecole de la Modernisation de l'Etat (EME) et de toute autre école souhaitant soutenir ces programmes,
• Sensibiliser davantage les responsables de l’administration centrale aux questions numériques, et soutenir la mise en œuvre de projets de transformation numérique.
- Identifier les exigences, les pratiques, les difficultés et les désirs des responsables de l'administration centrale en ce qui concerne les enjeux de la transformation numérique pour la société et les politiques publiques dans leur champ d'action
- Organiser un premier séminaire à l’automne 2016, de sensibilisation, de formation et d’action sur les problèmes numériques qu’ils ont identifiés et qu’ils souhaitent aborder.

Résumé du statut de fin de session IRM

21. Cultiver une culture d'ouverture, d'initiation aux données et aux technologies numériques

Texte d'engagement:

ROADMAP

1. Produire, conjointement avec la société civile, des modules de formation sur les données ouvertes, l'utilisation des données et le gouvernement ouvert, à l'intention des fonctionnaires

2. Inclure davantage de modules sur l'utilisation des données et le gouvernement ouvert dans les programmes de formation initiale et continue proposés par les écoles de formation de la fonction publique nationales et régionales

· Inclure ces modules dans les programmes de l'Ecole Nationale de l'Administration (ENA), de l'Ecole de la Modernisation de l'Etat (EME) et de toute autre école souhaitant soutenir ces programmes.

3. Sensibiliser davantage les responsables de l'administration centrale aux enjeux numériques et soutenir la mise en œuvre de projets de transformation numérique:

· Identifier les exigences, les pratiques, les difficultés et les désirs des responsables de l'administration centrale en ce qui concerne les enjeux de la transformation numérique pour la société et les politiques publiques dans leur champ d'action

· Mettre en place un premier séminaire à l’automne 2016, de sensibilisation, de formation et d’action sur les problèmes numériques qu’ils ont identifiés et qu’ils souhaitent aborder.

Note éditoriale: Ceci est une version partielle du texte d'engagement. Pour le texte de l'engagement complet, veuillez consulter le plan d'action national de la France: https://bit.ly/2MTYhsR.

Institutions responsables: Ministère de la décentralisation et de la fonction publique; Ministère d'État pour la réforme de l'État et la simplification, rattaché au Premier ministre; Ecole Nationale d'Administration (ENA)

Institution (s) de soutien: N/D

Date de début: Non Précisé 

Date de fin: Non Précisé

But de l'engagement

Cet engagement visait à accroître l'alphabétisation numérique des fonctionnaires, ainsi que des étudiants de la fonction publique qui sont des fonctionnaires potentiels. La culture numérique, définie comme un ensemble de compétences requises pour une pleine participation à la société numérique, est devenue une compétence essentielle du marché du travail et des citoyens en général. Il a été avancé que le secteur public et les élus en France avaient des lacunes importantes dans les connaissances en matière de culture numérique. Un article de Laure Belot, journaliste à Le Monde, a affirmé que même les élites politiques et sociales en France sont submergées par le numérique.[Note153: Laure Belot, «Les élites debordées par le numérique» (Le Monde, 6 avr. 2016). http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/12/26/les-elites-debordees-par-le-numerique_4340397_651865.html (accédé à 6 Oct. 2017).]Cet engagement visait à remédier à cette insuffisance en produisant des modules de formation sur les données ouvertes et le gouvernement ouvert pour les fonctionnaires et les fonctionnaires actuels, ainsi que des modules sur ces questions dans la formation initiale des futurs fonctionnaires et fonctionnaires.

Dans l’ensemble, les activités d’engagement se concentrent sur l’évolution des pratiques internes du gouvernement et sur le renforcement des attitudes positives à l’égard de la transparence des données et de l’information numérique, sans divulguer une quantité importante de nouvelles informations ni améliorer la qualité de ces informations. L’une des activités d’engagement comprend la participation de la société civile à la formation des fonctionnaires, ce qui est la participation. Cependant, il n'y a pas de description spécifique de ce que cela impliquerait. Ces activités constituent un premier pas essentiel vers l’amélioration de la culture d’accès à l’information, mais ne sont pas en elles-mêmes pertinentes pour l’accès à l’information car elles ne comprennent pas la publication de ressources ou de données.

Statut

Mi-parcours: limité

La réalisation de cet engagement a été limitée à mi-parcours. Au cours de la première année de mise en œuvre, plusieurs modules de formation ont été développés:

· le Conservatoire national des arts et métiers de Paris et de Bretagne a lancé un certificat de formation professionnelle d'un an, intitulé «Innovation nationale et données numériques», destiné aux fonctionnaires;

· Open Data France a lancé une formation avec Datactiv.ist[Note154: Disclaimer: Datactivi.st, l'organisation impliquée dans la formation des fonctionnaires locaux aux outils d'analyse statistique, a embauché la chercheuse IRM, Cecile LeGuen, chargée d'évaluer la mise en œuvre de la première année du plan d'action OGP. Cependant, alors que le chercheur suivait le module de formation, il n'était pas impliqué dans la conception de ce programme de formation.] appelé «Introduction à la science de la recherche et aux données» pour les fonctionnaires locaux; et

· La FING (Next-Internet Internet Foundation) a conçu le programme Infolab pour les secteurs public et privé.

La plupart de ces formations ont été développées par la société civile en partenariat avec des institutions publiques et ont attiré peu de fonctionnaires. Le gouvernement français n'a pas été le moteur des formations et n'a pas suffisamment annoncé les programmes. En outre, l'évaluation à mi-parcours a révélé que les formations étaient trop techniques et ciblaient des fonctionnaires qui possédaient déjà un bon sens des connaissances en matière de données plutôt qu'un public plus vaste et moins technique. Les formations destinées aux écoles de la fonction publique ont connu un plus grand succès. L'École nationale d'administration (ENA) a lancé un programme de formation continue intitulé «Ouvrir et partager des données publiques». À Sciences Po Paris, deux cours proposent aux étudiants de la fonction publique de se familiariser avec l'utilisation des données et le gouvernement ouvert.

Enfin, à l’Institut régional d’administration (IRA), les étudiants ont organisé un séminaire de deux jours sur la manière dont les technologies numériques peuvent transformer l’administration publique. Selon l'auto-évaluation, le gouvernement a organisé un séminaire 2016 à l'intention des directeurs des administrations centrales; le séminaire a discuté de l'innovation numérique et du gouvernement électronique, mais aucune information publique sur les décisions prises au cours de ce séminaire n'était disponible.

Fin de terme limitée

La réalisation de cet engagement est toujours considérée comme limitée en fin de mandat. Le gouvernement a lancé des initiatives de formation et de sensibilisation, mais celles-ci ont été entravées par un manque de soutien et de ressources de haut niveau.

Etalab travaille avec un réseau de correspondants de données ouvertes (et non de gouvernement ouvert) dans chaque ministère et organise des réunions mensuelles pour faciliter la communication et la collaboration au sein de ce groupe. Il existe également un réseau d’administrateurs de données ministériels pour les hauts fonctionnaires. Les parties prenantes notent que la sensibilisation et l'intérêt pour l'open data et le gouvernement ouvert ne sont pas égaux entre les ministères.[Note155: membre de Open Source Politics, communication personnelle avec le chercheur IRM, 31 oct. 2017; Ancien membre du cabinet du Premier ministre, communication personnelle avec le chercheur IRM, 6 Nov. 2017.] Etalab n'a toujours pas suffisamment de poids pour centraliser et diffuser efficacement les informations.[Note156: équipe Etalab, communication personnelle avec le chercheur IRM, 23 Oct. 2017.] et les parties prenantes ont reconnu que, malgré les efforts de l’équipe d’Etalab, la prise de conscience et la participation restent anecdotiques. L'un des problèmes identifiés par les parties prenantes est le manque général de soutien de haut niveau pour le sujet dans son ensemble ainsi que pour les activités des correspondants de données ouvertes dans chaque ministère.[Note157: Ancien membre du cabinet du Premier ministre, communication personnelle avec le chercheur IRM, 6 Nov. 2017.] L'équipe Etalab travaille actuellement sur un guide de données ouvertes destiné à former les administrateurs et à sensibiliser le public aux avantages de l'open data.

Etalab travaille avec des intermédiaires, tels que OpenData France, pour le compte de gouvernements locaux. OpenDataFrance a organisé une formation de formateurs à l'open data et à l'initiation aux données à Aix-en-Provence en septembre 2017 et à Valence en juillet 2017. Dix personnes sont devenues des formateurs après ces sessions. Des sessions supplémentaires seront organisées à Paris en octobre 2017.[Note158: OpenData France, OpenDataLocal: 1e promotion de formateurs (OpenData France, 27 Sept. 2017), http://www.opendatafrance.net/2017/09/27/opendatalocale-1ere-promotion-de-formateurs/ (accédé à 6 Oct. 2017).]

At-il ouvert le gouvernement?

Participation civique: n'a pas changé

Tel qu'écrit, cet engagement n'a pas été jugé en grande partie pertinent par rapport aux valeurs de l'OGP, dans la mesure où les activités ont été limitées à la réforme des procédures internes du gouvernement. Étant donné le manque de culture numérique et de sensibilisation au sein de l'administration, les activités liées à cet engagement ne sont pas totalement dénuées de pertinence.[Note159: Ancien membre du cabinet du Premier ministre, communication personnelle avec le chercheur IRM, 6 Nov. 2017.] Cependant, ils ne sont pas conformes aux normes OGP en ce qui concerne l'impact sur le gouvernement au-delà des activités internes. Le manque d'informations du public concernant les activités de haut niveau concernant les connaissances et la formation numériques rend difficile pour le chercheur en IRM de jauger l'achèvement de cette activité.

L’implication de la société civile dans la production de modules de formation aux données ouvertes a été un moyen possible de renforcer la participation civique. Cependant, comme indiqué dans le rapport IRM à mi-parcours, ces formations développées par la société civile ont attiré peu de fonctionnaires (le public cible) et, sur la base d'informations publiques, rien n'indique clairement que les formations ont conduit à un changement significatif des pratiques gouvernementales. En tant que tel, cet engagement n'a pas contribué à ouvrir le gouvernement en ce qui concerne la participation civique. Il convient de noter que le besoin de formation et de sensibilisation a été considéré comme central par un grand nombre de parties prenantes. Sarah Labelle, chercheuse au sein de l'équipe Etalab de 2016, a identifié le manque de connaissances sur les données ouvertes comme un obstacle important à l'ouverture du gouvernement en France.[Note160: Sarah Labelle, communication personnelle avec le chercheur IRM, 2 Nov. 2017.] OpenData France est arrivé à la même conclusion en ce qui concerne les gouvernements locaux.[Note161: OpenData France, Rapport sur les dispositifs d’accompagnement des collectivités locales et sur l’ouverture des données publiques (OpenData France, oct. 2016), https://cdn2.nextinpact.com/medias/rapport-odf-ct.pdf.]

Comme indiqué dans le rapport de mi-parcours, au début de cette période de mise en œuvre des engagements, la culture de l'ouverture, de la maîtrise des données ou du gouvernement ouvert n'était pas de notoriété publique pour la majorité des étudiants en affaires publiques. De tels modules de formation n'existaient tout simplement pas dans le programme des écoles d'administration de haut niveau et la création et la mise en œuvre d'une telle culture étaient considérées comme très bénéfiques et auraient un impact sur tous les niveaux de gouvernement. Cet engagement constitue une étape vers la maîtrise des données dans la fonction publique, qui à son tour est une condition préalable pour contribuer à un meilleur accès à l'information et à un gouvernement plus ouvert en général.

Reportés?

Cet engagement a été reporté dans le prochain plan d'action, mettant l'accent sur la désignation d'administrateurs de données dans tous les ministères et sur la création d'incubateurs de services numériques dans tous les ministères.


Engagements

Open Government Partnership