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France

Forum d'échange sur la lutte contre la désinformation (FR0106)

Vue d’ensemble

D'un coup d'œil

Plan d'action: Plan d’Action France 2021-2023

Cycle du plan d'action : 2021

Statut:

Institutions

Institution chef de file : Comité français de l'audiovisuel (CSA)

Institution (s) de soutien:

Domaines politiques

Gouvernance numérique, Désinformation / désinformation, Participation du public

Revue IRM

Rapport IRM: Révision du plan d'action France 2021-2023

Premiers résultats : examen du MII en attente

Conception i

Vérifiable : Oui

Pertinent pour les valeurs OGP : non

Ambition (voir définition): Faible

Implémentation i

Achèvement : en attente d'examen par le MII

Description

Quel est le problème public auquel l'engagement s'attaquera ? Les opportunités que l'espace d'information numérique offre aux citoyens en termes d'expression, d'information et d'échange de compétences et de connaissances s'accompagnent de risques, notamment la diffusion intentionnelle ou involontaire d'informations erronées. La désinformation susceptible de troubler l'ordre public ou les élections représente notamment un enjeu social et démocratique critique dans la mesure où elle peut mettre en péril la santé et la sécurité des citoyens (ex : désinformation COVID-19) ou influencer leur choix de vote (ex : désinformation diffusée avec l'intention de manipuler les électeurs et d'influencer le résultat d'une élection). La désinformation économique peut également affecter le bon fonctionnement de la société. La présence de désinformation en ligne est un problème majeur en soi ; cependant, les risques qu'elle représente sont susceptibles d'être nettement plus importants lorsqu'elle est diffusée largement et rapidement (même si les conclusions diffèrent sur son impact réel). La prolifération de la désinformation a notamment été rendue possible par les plateformes en ligne, en particulier les sites de médias sociaux, qui permettent à tout utilisateur de partager et de diffuser rapidement des contenus à un public potentiellement très large. Les utilisateurs de médias sociaux sont confrontés à de la désinformation et peuvent même avoir l'impression que ce type de contenu fleurit particulièrement facilement sur de telles plateformes. Néanmoins, la réalité de sa surreprésentation et de sa plus grande viralité par rapport à d'autres contenus - question débattue dans la littérature existante - mérite d'être explorée pour que le CSA comprenne et justifie objectivement les causes de ce constat et, le cas échéant, cette réalité, [en] prenant en compte les différences de modèle de chaque plateforme. De même, les facteurs conduisant à ce phénomène doivent être clairement identifiés et mieux appréhendés, dans leur ensemble et dans leur diversité, en considérant le rôle des différents acteurs (opérateurs, publics, utilisateurs influents, acteurs économiques et politiques…).

Quel est l'engagement ? Avec l'adoption de la loi 2018-1202 du 22 décembre 2018 relative à la lutte contre la manipulation de l'information, les grandes plateformes en ligne doivent coopérer à la lutte contre la désinformation, ce qui implique d'engager des moyens à cette fin. La loi confère au CSA le pouvoir de contrôler le respect de l'obligation, d'émettre des recommandations pour les plateformes concernées et de contrôler la mise en œuvre des moyens en s'assurant de leur utilisation effective et de leur efficacité. Le CSA ne joue aucun rôle dans la lutte contre les activités de désinformation sur les plateformes en ligne. Cependant, pour évaluer les mesures mises en place, il doit se familiariser, caractériser et comprendre les activités de désinformation, notamment leur viralité. Pour cela, il dispose de moyens en sa qualité de régulateur (évaluation des moyens, dialogue et demandes adressées aux plateformes, recherches internes et études menées par les institutions de recherche, qui élargissent sa connaissance de ces phénomènes). Compte tenu de la complexité de la tendance, due en grande partie à la variété des facteurs, des réseaux et des acteurs impliqués, ainsi que des domaines, des compétences et des ressources nécessaires, il est irréaliste d'essayer de résoudre le problème par un seul acteur. Cette situation est aggravée par le fait que le terme générique de « désinformation » englobe un large éventail de pratiques et de contenus qui ne rentrent pas parfaitement dans une catégorie et nécessitent une distinction. Par exemple, le fait de diffuser des informations d'une exactitude douteuse ne doit pas être confondu avec une tentative délibérée d'induire en erreur, même si ces deux réalités peuvent se chevaucher. La viralité de l'information peut en elle-même être très différente dans sa nature et son ampleur. Ces objectifs ne peuvent être atteints qu'au travers d'un ensemble d'échanges et d'initiatives impliquant les parties prenantes ainsi que la communauté académique et la société civile, à l'échelle internationale. Pour lancer ces discussions conjointes, le CSA a proposé d'accueillir et de participer à un dialogue multilatéral avec la société civile et les institutions de recherche, visant à : - identifier des pistes de réflexion, des hypothèses et des sujets de recherche à approfondir - identifier les ressources, les barrières et les contraintes à prendre en compte dans cette recherche (comme l'accès et l'utilisation des données dans le respect des règles de protection des données personnelles) et les moyens d'action - discuter comment définir, caractériser et objectiver les phénomènes de mésinformation et de désinformation, ainsi que leur viralité à l'échelle mondiale - comprendre les facteurs contribuant à cette viralité en plaçant le problème dans une perspective internationale - proposer des solutions pour lutter contre la diffusion de la mésinformation/désinformation - identifier et partager les outils, ressources et techniques développés par les participants ou des tiers pour étudier et/ou contrer ces phénomènes, et qui aident la société civile et les citoyens à aborder ces questions et utiliser ces outils, le cas échéant

Comment l'engagement contribuera-t-il à résoudre le problème public ? Dans un premier temps, au second semestre 2021, le CSA entreprendra une phase préliminaire au cours de laquelle la problématique sera définie et développée en identifiant les questions importantes, à l'aide de travaux déjà réalisés, d'un document de discussion et de recherches annotées sur la littérature existante. Ce document servira de base de discussion en amont du lancement du dialogue lors de la première réunion du forum. Le CSA sera assisté dans cette démarche par son Comité d'experts sur la désinformation en ligne. Parallèlement, il identifiera les acteurs de la communauté académique et de la société civile susceptibles d'être intéressés à participer au forum. La deuxième étape commencera par la première réunion du forum, prévue début 2022. Ce forum tiendra des réunions régulières, peut-être sur une base semestrielle, pour faire le point sur les travaux et les discussions menés par les participants, et pour comparer les approches, les enjeux identifiés et les constats, et caractériser les contraintes rencontrées pour travailler à la recherche de solutions. De plus, ces rencontres n'empêchent pas – mais encouragent – ​​le développement de partenariats entre les participants sur la base des pistes de recherche identifiées lors du forum. A terme, d'autres acteurs pourraient rejoindre ce forum.

Pourquoi cet engagement est-il pertinent pour les valeurs OGP ? Cet engagement vise à développer la transparence, en aidant la communauté académique et la société civile à partager les préoccupations et les activités de leurs membres. Il s'inscrit dans les efforts continus du CSA pour améliorer la transparence des données gouvernementales, comme rendre compte sur son site Internet du temps que les médias audiovisuels consacrent au pluralisme et produire des recherches et des analyses dans le but d'accroître la compréhension de ces phénomènes et de sensibiliser les citoyens. . Cet engagement a également une dimension citoyenne en ce sens qu'il vise à améliorer les conditions du débat public dans l'espace numérique de l'information en définissant les problèmes afin de mieux les identifier et éventuellement les résoudre.

Résumé du statut à mi-parcours de l'IRM

Examen du plan d'action


Engagement 56. Combattre la désinformation

● Vérifiable : Oui

● A-t-il une optique de gouvernement ouvert ? Non

● Potentiel de résultats : peu clair


Engagements

Open Government Partnership