Renforcement des institutions de lutte contre la corruption (SN0003)
Vue d'ensemble
D'un coup d'œil
Plan d'action: Plan d'action du Sénégal 2021-2023
Cycle du plan d'action : 2021
Statut:
Institutions
Institution principale : OFNAC
Institution(s) d'appui : Autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre de l'engagement • Institutions (Assemblée nationale, Présidence de la République) • Ministères des Finances, de la Justice et de l'Economie • Organes de contrôle (Inspection générale de l'Etat, Cour des comptes, IGF, CENTIF) • Employeurs • Forum civil • Autorités locales • Partenaires au développement
Domaines politiques
Lutte contre la corruption et intégrité, Institutions anti-corruption, Divulgation de l'actif, Législation, Protections des dénonciateursRevue IRM
Rapport IRM: Examen du plan d'action du Sénégal 2021-2023
Favoris : examen IRM en attente
Premiers résultats : examen du MII en attente
Design i
Vérifiable : Oui
Pertinent pour les valeurs OGP : examen IRM en attente
Impact potentiel : examen du MII en attente
Implémentation i
Achèvement : en attente d'examen par le MII
Description
Quel est le problème public auquel l'engagement répondra ? Après avoir adhéré à plusieurs instruments internationaux de lutte contre la corruption, le Sénégal a créé l'OFNAC, par la loi n°2012-30 du 28 décembre 2012. Cette institution instruit les affaires et soumet régulièrement des rapports au procureur de la République mettant en cause certains individus. Cependant, ces rapports ne sont pas toujours suivis. Cela s'explique, dans une certaine mesure, par l'absence de prérogatives de l'OFNAC en matière de suivi des dossiers d'enquête transmis aux autorités judiciaires compétentes. En outre, certaines des collectivités soumises à la déclaration de patrimoine ne remplissent pas cette obligation, prévue par la loi n° 2014-17 du 2 avril 2014, sans faire l'objet de sanctions. Par conséquent, le renforcement des missions de l'OFNAC serait un moyen d'améliorer les stratégies de lutte contre la corruption et d'accroître la responsabilité et la transparence de l'action publique.
Quels sont les objectifs de l'engagement ? L'objectif principal de cet engagement est de renforcer les missions de l'OFNAC. Concrètement, il consiste d'une part à veiller à ce que des suites soient données aux dossiers d'enquête transmis aux autorités judiciaires compétentes, et d'autre part, à rendre effective la déclaration de patrimoine pour tous ceux qui sont soumis à la loi.
Comment l'engagement contribuerait-il à résoudre le problème public? Cet engagement contribuera à : - renforcer la crédibilité de l'OFNAC - prévenir la corruption ; et - améliorer la répression de la corruption ; - accroître la transparence dans la gestion des affaires publiques et le suivi des dossiers d'enquête 21
Pourquoi cet engagement est-il pertinent pour les valeurs OGP ? L'engagement fait référence au principe de lutte contre la corruption, de transparence et de responsabilité, en promouvant l'intégrité des agents publics.
Pour en savoir plus Le Sénégal dispose d'une stratégie nationale de lutte contre la corruption avec trois axes majeurs : - Réforme du cadre normatif et institutionnel ; - Amélioration de la gouvernance et de la coordination des interventions anticorruption ; - Amélioration de la communication et renforcement des capacités des acteurs de la lutte contre la corruption (information, communication et éducation).
Activité importante avec un livrable vérifiable Ordre du jour Début Clôture 1. Plaidoyer pour la révision de la loi n°2012-30 du 28 décembre 2012 portant création et organisation de l'OFNAC et ses décrets d'application. Janvier 2022 Décembre 2023 2. Plaidoyer pour l'adoption d'une loi anti-corruption, incluant la protection des lanceurs d'alerte, lanceurs d'alerte, victimes et témoins de corruption Janvier 2022 Décembre 2023 3. Plaidoyer pour la révision de la loi n° 2014-17 du 2 Avril 2014 sur la déclaration de patrimoine Janvier 2022 Décembre 2023 4. Diffuser la stratégie nationale de lutte contre la corruption et les projets de lois Janvier 2022 Décembre 2023
Résumé du statut à mi-parcours de l'IRM
Engagement 3 : Renforcement des pouvoirs de l'Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC)
Pour une description complète de l'engagement 3, voir le plan d'action : https://www.opengovpartnership.org/wp-content/uploads/2021/08/Senegal_Action-Plan_2021-2023_EN.pdf
Contexte et objectifs
Cet engagement vise à faciliter la collaboration entre le gouvernement et la société civile pour renforcer le cadre juridique et institutionnel de lutte contre la corruption au Sénégal. Plus précisément, les jalons promettent de faire avancer les réformes demandées dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption 2020-2024 du Sénégal (Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption, SNLCC) [19] et de renforcer les pouvoirs d'exécution de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC). Comme demandé dans l'Axe 1 de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, [20] cet engagement vise à renforcer le cadre juridique anti-corruption « avec toutes les parties prenantes concernées, y compris la société civile et le secteur privé, dans un processus de large consultation basé sur des études et des échanges ». [21]
Cet engagement engage à renforcer les pouvoirs de l'Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) par la révision et la mise à jour de sa législation et de ses décrets fondateurs. L'OFNAC, créé en 2012, enquête sur les affaires de corruption et reçoit les déclarations de patrimoine des agents publics dans le cadre de son mandat. Cependant, l'OFNAC n'a actuellement pas la capacité de suivre les affaires de corruption après leur renvoi aux autorités judiciaires. En outre, le respect par les agents publics de la déclaration de patrimoine reste faible et les agents non conformes ne sont pas sanctionnés. Les étapes 1 et 3 de cet engagement visent à surmonter ces obstacles aux efforts de lutte contre la corruption de l'OFNAC.
Cet engagement sera porté par l'OFNAC et l'association de la société civile Forum Civil, et est soutenu par l'Assemblée nationale, la Présidence, les ministères des Finances, de la Justice et de l'Économie, les organes de contrôle et les autorités locales.
Potentiel de résultats : Substantiel
La corruption continue d'entraver le progrès politique et économique du Sénégal. En 2021, le Sénégal a obtenu 43 points sur 100 dans l'indice de perception de la corruption de Transparency International, classant le pays au 73e rang sur 180 pays évalués. [22] Cet engagement répond à la question nationale vitale de la lutte contre la corruption, comme le reconnaît l'Institut Africain de la Gouvernance des OSC [23], et est soutenu par des agences internationales et des partenaires de développement. [24]
La stratégie nationale de lutte contre la corruption 2020 vise à renforcer les outils juridiques et institutionnels de lutte contre la corruption du Sénégal. La stratégie comporte trois axes majeurs : réforme du cadre juridique et institutionnel de lutte contre la corruption, amélioration des actions et de la gouvernance de lutte contre la corruption, amélioration de la communication et renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la prévention de la corruption. La stratégie est alignée sur le cadre de développement du gouvernement du « Plan Sénégal Émergent » et reçoit le soutien et le financement de partenaires internationaux. [25] Dans le cadre de ces efforts plus larges, cet engagement vise spécifiquement à adapter ou à introduire une législation concernant les opérations et le mandat de l'OFNAC (étape 1), la protection des lanceurs d'alerte, des témoins et des victimes (étape 2) et les déclarations de patrimoine des agents publics (étape 3).
Ibrahima Fall, secrétaire permanent de l'OFNAC, a déclaré que la législation anti-corruption serait examinée et adoptée dans le cadre de cet engagement par le biais d'une approche participative. Il a précisé qu'une commission multidisciplinaire, comprenant des membres de la société civile, rédigera les textes avant leur transmission au circuit ministériel et législatif. Cependant, le secrétaire permanent Fall a également noté qu'un comité interne du gouvernement est déjà mis en place pour proposer un projet de loi modifiant la loi 2012-30, portant création de l'OFNAC. Par ailleurs, un avant-projet de loi réformant la loi sur la déclaration de patrimoine (2014-17) a été validé en interne le 27 octobre 2021. Les deux textes feront l'objet d'une dernière lecture interne avant d'entrer dans le circuit administratif. [26] Par conséquent, le potentiel de cet engagement à contribuer à des résultats substantiels de gouvernement ouvert dépend en partie de la question de savoir si le processus de rédaction d'une telle législation est véritablement ouvert à la société civile et aux contributions du public.
L'engagement propose des sanctions en cas de non-respect des obligations de déclaration de patrimoine, renforçant ainsi la responsabilité des agents publics. Le secrétaire permanent Fall prévoit que l'accès à l'information sur les déclarations de patrimoine s'améliorera également à la suite de l'engagement. [27] Chaque année, l'OFNAC rend compte du nombre de déclarations d'entrée et de sortie reçues, qui reste faible par rapport au nombre de déclarations qui devraient être soumises. [28] Si des sanctions sont établies, "elles auront un effet dissuasif sur quiconque tentera de commettre la même infraction tout en contribuant au contrôle des avoirs". [29] Globalement, « si des suites sont données aux dossiers d'enquête transmis aux autorités judiciaires compétentes et que la déclaration de patrimoine est rendue effective pour toutes les personnes assujetties, cela aura un impact sur la bonne gouvernance. En effet, la corruption sera régulièrement réprimée par des décisions judiciaires. [30]
Parallèlement aux réformes juridiques susmentionnées. L'OFNAC a également commencé à diffuser la stratégie nationale de lutte contre la corruption dans toutes les régions du pays. Ce processus de diffusion inclura l'ensemble du cadre juridique anti-corruption, une fois établi. [31]
Bien que les jalons du texte d'engagement manquent de spécificité, les recherches du MII ont précisé que la mise en œuvre de cet engagement promet de renforcer la participation civique à l'élaboration des politiques de lutte contre la corruption, grâce à la création d'un comité multipartite chargé d'examiner et de rédiger la législation. De plus, la législation subséquente peut potentiellement renforcer la transparence du gouvernement et la responsabilité publique grâce à une meilleure protection des lanceurs d'alerte et à l'application et à la divulgation des déclarations de patrimoine. À condition que la législation qui en résulte soit pertinente et complète, et si des sanctions en cas de non-conformité sont adoptées, l'engagement pourrait considérablement améliorer la participation à l'élaboration des politiques de lutte contre la corruption et la responsabilité publique.
Opportunités, défis et recommandations pendant la mise en œuvre
Cet engagement représente une opportunité pour la société civile de collaborer avec le gouvernement pour améliorer le cadre légal de lutte contre la corruption. L'Institut africain de la gouvernance, une organisation impliquée dans le plan d'action, estime que le gouvernement est attaché à l'approche du gouvernement ouvert. [32] L'inclusion de cette réforme préexistante dans le plan d'action du PGO garantit un soutien au plus haut niveau de l'État, et la mise en œuvre peut être éclairée par les meilleures pratiques internationales. [33]
Comme pour les autres engagements, les parties prenantes pourraient être confrontées à des défis en termes d'obtention d'une volonté politique, car les projets de loi doivent être négociés au parlement. Les élections locales de janvier 2022 offrent l'opportunité de rechercher des alliés anti-corruption parmi les élus municipaux nouvellement élus. En outre, l'implication des organisations de la société civile dans le processus de réforme doit être clarifiée, car seul le Forum civil est répertorié comme partie prenante dans le texte d'engagement alors qu'un "cadre de large consultation" [34] devrait. Enfin, il sera crucial de garantir le financement pour mettre en œuvre et diffuser le cadre anti-corruption actualisé.
Le Sénégal peut envisager plusieurs approches consultatives réussies pour renforcer les cadres institutionnels de lutte contre la corruption, telles que la rédaction ouverte et participative de la Stratégie croate de lutte contre la corruption (2014). [35] Le Sénégal peut également se pencher sur la mise en œuvre par l'Albanie de la loi "sur la protection des lanceurs d'alerte" dans son plan d'action 2016. [36] Pour les résultats significatifs, le MII recommande que les critères suivants soient remplis lors de la mise en œuvre de cet engagement :