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Qu-est ce que la Société Civile Sri Lankaise attend du Sommet Mondial à Paris?

Asoka Obeyesekere|

Au cours du Sommet Mondial du PGO à Mexico City en 2015, le Sri Lanka est devenu le 69ème pays à adhérer au PGO. Depuis, le parlement Sri Lankais a adopté la Loi sur Droit à l’Information (DAI) et le Cabinet a adopté son premier Plan d’Action National PAN) du PGO.

En tant que porte-parole de l’adhésion du Sri Lanka au PGO, Transparency International Sri Lanka (TISL) avait un objectif principal au Sommet de Mexico City – comprendre comment la société civile peut participer à l’élaboration du premier PAN du Sri Lanka. A la lumière des leçons apprises à Mexico City, ainsi qu’avec l’aide de la Fondation pour la Société Ouverte (Open Society Foundation) et de USAID, TISL a regroupé des société civiles Sri Lankaise pour créer un PAN des Société Civiles. Ce “CSO NAP” a été transmis au gouvernement afin de l’aider à construire son PAN.

Le CSO NAP a permis de garantir que, quelle que soit l’action du gouvernement (ou inaction éventuelle), la société civile pourrait documenter les engagements détaillés et les jalons exigés du gouvernement. Sans chercher à réinventer la roue, le CSO NAP a adapté le modèle du PAN adopté par la République de Géorgie. Le CSO NAP et les consultations qui lui ont donné naissance ont lourdement influencé le PAN final proposé par le gouvernement, autant par son fond que par sa forme (lire ici le PAN officiel du Sri Lanka pour 2016-2018).

Compte tenu du passage de ce premier PAN, que devrions-nous faire par la suite? Le Sommet Mondial du PGO à Paris est l’occasion de nous orienter vers trois secteurs clés – inclusion, évaluation, et redevabilité.

Inclusion – Dans le processus de création du CSO NAP, treize ONG ont formé un comité de direction qui a mené douze engagements sur des thèmes variés, de la santé à la lutte contre la corruption. Ce collectif d’ONG, malgré sa diversité, ne représente encore qu’une petite part de la société civile Sri Lankaise. Il devient donc nécessaire de comprendre comment le processus du PGO peut se développer pour devenir encore plus inclusif. Le Sommet de Paris nous permettra de mieux comprendre comment les collectifs de société civiles peuvent s’élargir avec le temps, et comment les différents organismes peuvent apprendre à mettre en oeuvre les principes du PGO dans leurs divers domaines de compétences.

Évaluations – Alors que le PGO possède son propre Mécanisme d’Évaluation Indépendant (MEI), il est essentiel que les engagements du PAN puissent être suivis par un plus large public, afin d’évaluer le progrès du gouvernement dans la mise en oeuvre de ses engagements envers le PGO. L’opportunité de comprendre comment les société civiles des autre pays membres ont utilisé les moyens technologiques pour évaluer et partager l’état d’avancement des engagements de leurs gouvernements nous sera précieuse. Nous sommes particulièrement intéressés par la manière dont les requêtes de DAI ont été exploitées dans les processus d’évaluation du PGO.

Redevabilité –  En menant le processus du PGO au Sri Lanka, la société civile a obtenu un PAN qui correspond étroitement à ses revendications. Toutefois, il y a beaucoup à apprendre des société civiles des autres états membres en observant comment elles demandent des comptes à leurs gouvernements, d’autant plus que ces gouvernements sont rarement aussi concernés par le PGO que les société civiles elles-mêmes. Ceci représente un moment critique dans ce qui peut être décrit comme l’énigme de la coopération / cooptation. En l’absence contrôles de redevabilité, la société civile peut être accusée de cooptation par le gouvernement si elle prend part à la création du PAN sans s’assurer de sa mise en oeuvre par la suite. Quels sont alors les meilleurs outils au service de cette quête de redevabilité? Médias traditionnels ou nouveaux médias? Manifestations populaires, ou relation directe avec les personnalités politiques de haut niveau? Ici aussi, l’expérience des autre pays membres nous sera enrichissante.

La création du premier OGP NAP au Sri Lanka a offert à la société civile une plateforme de collaboration entre différentes ONG mais aussi avec le gouvernement. Entre la mise en oeuvre du premier PAN et l’effort simultané de développement du second, il y a un espace de travail essentiel qui peut-être l’occasion de renforcer et de d’approfondir le processus de collaboration et la fonction de redevabilité au coeur du PGO. Ceci permettra l’évolution constante d’un engagement rhétorique aux principes du PGO vers un engagement qui se révèlera être un réelle force de transformation de la culture de gouvernance.

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